Karen M.

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27 septembre 2017

Le Grand Secret

"Le Grand Secret", c'est le monde réel à la croisée d'un monde utopique à la fois fascinant et angoissant avec les Grands en personnages centraux. L'Histoire et la fiction se mêlent délicieusement et alors on pourrait presque s'y laisser prendre. On refermera ce livre en se disant que, finalement , les choses sont peut-être ce qu'elles doivent être...

7,00
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25 septembre 2017

Charly 9

Charles IX, le mal-aimé « ordonnateur » de la Saint-Barthélemy est ici en quelque sorte réhabilité. On y découvre un homme rongé par les remords, sombrant peu à peu dans la folie et en proie à d'étranges lubies. La plume de Jean Teulé, provocante et acérée, nous livre ici une Histoire de France totalement désacralisée, vulgarisée (mais aussi vulgaire). Le côtoiement du burlesque et du tragique, ponctués d'une multitude d'anecdotes, permettra à tout un chacun de découvrir (ou de redécouvrir) ce terrible pan de l'Histoire de France et d'y plonger avec aisance.

Conseillé par
25 septembre 2017

La vie devant soi

Né le 8 mai 1914 à Vilnius (Lituanie), Romain Gary (de son vrai nom Roman Kacew) est un aviateur, diplomate et romancier français. Il est décédé le 2 décembre 1980 à Paris.
Il signe La vie devant soi sous le pseudonyme d’Emile Ajar.
La vie devant soi relate l’histoire d’un amour filial totalement improbable entre deux êtres que tout semble pourtant opposer. Le narrateur, Momo, nous raconte dans un langage enfantin et oralisé sa vie de misère en nous faisant partager ses pensées, ses doutes, et ce qu’il croit comprendre du monde qui l’entoure, avec ses mots, dont certains, récurrents qu’il écorche, comme « proxynète » ou « travestite ». L’utilisation de ce langage d’enfant peut à la fois prêter à sourire et à s’apitoyer sur le sort du pauvre petit Momo. Il raconte le pire avec une innocence et un naturel déconcertants. Du haut de ses dix ans (ou peut-être quatre ans de plus), on ne peut que constater une maturité qui ne peut que s’acquérir dans les épreuves d’un mauvais départ.

Ce personnage est un petit garçon attachant, sans doute algérien, en tout cas arabe, alors que Madame Rosa est une vieille juive, grosse et laide, rescapée de la Shoah et gardienne « d’enfants de putes ». Un lien indéfectible les unit pourtant, favorisé par leur misère et leur solitude réciproque. Il aurait pu être un pensionnaire parmi les autres mais il est différent.
La grande interrogation de Momo est de savoir si on peut vivre sans amour. Lui, Momo, un enfant de « pute » et peut-être même de « psychiatrique » est un être sensible, peut-être un peu trop, mais bel et bien un être doué d’aimer et d’être aimé.
Mais cette belle histoire d’amour est aussi un plaidoyer sur la tolérance, ridiculisant les idées reçues véhiculées sur les juifs, les arabes ou les noirs. Madame Rosa tient à ce que Momo reçoive une éducation musulmane et le confie aux bons soins de Monsieur Hamil. De son côté, le petit garçon apprend à parler le yiddish et va même jusqu’à apprendre des prières juives.
Pour Madame Rosa, il ira jusqu’au bout, il refusera de l’abandonner à son sort. Il n’a qu’elle et elle n’a que lui, ils ne peuvent aller l’un sans l’autre.

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