Les mots des livres

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18,00
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7 juillet 2015

Wilfried N'Sondé - son mot préféré : « Délice »

Le délice, ou degré très intense du plaisir sensuel. J'entends dans ce mot de la sérénité, j'imagine un mouvement lent de délectation. Je vois des yeux fermés, un léger pincement des lèvres pour ne rien perdre de l'instant goûteux. J'aime ses sonorités : le d comme un appel, une mise en bouche, une mini explosion qui glisse ensuite tout en douceur vers le "i" et le son "s"; que l'on souffle doucement sur le bout de la langue. Pour moi le délice est un lieu presque secret tellement il est intime, à la fois sobre et beau, l'endroit du bon et de la pleine satisfaction.

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7 juillet 2015

Godeleine de Rosamel - son mot préféré : « Terre »

Mon mot préféré, c'est "terre". C'est un mot bien planté, avec son T, mais qui reste léger grâce à ses deux E et amusant à prononcer avec ses deux R. C'est aussi bien sûr le nom de la planète sur laquelle nous vivons. Et si c'est la mer qui a permis la vie sur Terre, elle ne serait pas aussi riche sans ladite terre : il n'y aurait pas de boue pour se salir, pas de vers de terre, pas de terriers pour les lapins ou les tatous, pas de pommes-de-terre, aucune tortue terrestre. Il n'y aurait pas de terre glaise (donc pas de terre cuite), pas de terre de Sienne (une jolie nuance de jaune moutarde), ni Terre de Feu (un endroit où il fait très froid).
Et personne ne pourrait jamais atterrir.

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Bouton, Eloïse

Éditions du Moment

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7 juillet 2015

Eloise Bouton - son mot préféré : « Subtil »

Sortir de la binarité, des raisonnements clivants, du masculin ou féminin, du tout ou rien, du noir ou blanc pour laisser place au gris, à la nuance, fine, intelligente et délicate.

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flore lefebvre des noettes

Les Solitaires intempestifs

13,00
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7 juillet 2015

Flore Lefebvre des Noëttes - son mot préféré : « Cinéma »

Mon mot préféré est : cinéma.
Equivalent du rêve le cinéma fait résistance à la société de consommation,

permet aux spectateurs de se libérer de l'aliénation au travail,

libère ce que l'homme emprisonne comme dirait Deleuze,

les rêves sont des images, comme le cinéma, puis des mots et des phrases lorsqu'on les raconte.

Duras disait qu'un plan équivaut à un mot et une séquence à une phrase.

En France nous pouvons voir de films dès 11h du matin, ce qui n' existe nulle part ailleurs au monde, nous sommes un peuple de littérateur,

le cinéma c'est de la littérature, c 'est de l'ecriture.

Le cinéma disait André Bazin, substitut à notre regard un monde qui s'acccorde à nos désirs... (prologue du Mépris de Godard)

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Serge Safran éditeur

17,00
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7 juillet 2015

Bertrand Leclair - son mot préféré : « JOIE ! »

Les mots en savent bien plus long que nous, au secret de nos phrases. Leurs racines puisent au terreau ancestral de la langue ; ils s'y ramifient à l'infini, s'appellent l'un l'autre, dans la grande contagion du sens.
S'il en est un qui pourrait s'isoler dans sa beauté propre et son efficience, c'est bien celui de joie, une fois arraché à son apparat religieux - je dis apparat, je pense camisole.
Alors, oui, le mot de joie, celui qui ouvre grand la bouche de qui le prononce, d'un trait d'un seul !
La grande joie d'être au monde, serait-ce un instant fugace, cette chance que nous offrent parfois la littérature, comme l'amour, au partage du sens : la joie ou l'ouverture immédiate au présent du monde, au présent qu'est le monde, instant de grâce.
De la joie au verbe ouïr - que j'oie le chant du monde ! - se pointe aussitôt un autre mot qu'on devrait écrire en lui mettant les deux point sur le i. «Jouïr», du latin gaudere, qui signifie précisément la joie, cette joie que l'on peut parfois se réjouir d'avoir éprouvée au cours d'une nuit de gaudrioles mais qui n'a pas grand chose à voir avec la notion de plaisir, sexuel ou pas. «Ah, oui ! Jouir ! C'est un mot que j'aime, un mot plein de joie, plein d'écoute, un mot qui fendille l'écorce individuelle, qui touche de l'autre», comme le susurre l'une des héroïnes de la Villa du même nom... Bertrand Leclair

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