Le Mois de l'histoire des Noirs à la chouette librairie

Au Québec, au Canada et aux États-Unis, on souligne au mois de février l’importance de l’histoire des Noirs. Festivals, commémorations et initiatives populaires sont autant d’occasions de lever le voile sur la richesse des cultures de communautés afro-descendantes. Mais il s’agit aussi d’un moment crucial pour s’instruire sur les oppressions dont ces mêmes communautés ont fait les frais – et encore aujourd’hui, de façon toujours trop importante.

C’est pour nous faire l’écho des commémorations du Mois de l’histoire des Noirs que nous avons regroupé les titres de ce dossier. Parce que pour s’instruire sur des enjeux aussi capitaux, rien ne vaut le temps de la lecture !

9,40

Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s'appellent Norah, Fanta, Khady Demba. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible. L'art de Marie NDiaye apparaît ici dans toute sa singularité et son mystère. La force de son écriture tient à son apparente douceur, aux lentes circonvolutions qui entraînent le lecteur sous le glacis d'une prose impeccable et raffinée, dans les méandres d'une conscience livrée à la pure violence des sentiments.


Éditions Gallmeister

25,60

Été 1984 à Breathed, Ohio. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite. Le lendemain, son fils Fielding découvre un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d’un vert intense, planté devant le tribunal, qui se présente comme le diable en personne. Cet enfant à l’âme meurtrie, heureux d’être enfin le bienvenu quelque part, serait-il vraiment l’incarnation du mal ? Dubitatifs, les adultes le croient en fugue d’une des fermes voisines, et le shérif lance son enquête. Se produisent alors des événements étranges qui affectent tous les habitants de Breathed, tandis qu’une vague de chaleur infernale frappe la petite ville.

Porté par une écriture incandescente, L’été où tout a fondu raconte la quête d’une innocence perdue et vient confirmer le talent exceptionnel d’une romancière à l’imaginaire flamboyant.


15,00

Quels sont les liens entre l’industrie militaro-carcérale américaine, l’apartheid en Israël-Palestine, les mobilisations de Ferguson, Tahrir et Taksim ? Qu’est-ce que l’expérience des Black Panthers et du féminisme noir nous dit des rapports actuels entre les oppressions spécifiques et l’impérialisme ?
Témoin et actrice de luttes de libération pendant plus d’un demi siècle, Angela Davis s’exprime ici sur l’articulation de ces différents combats, pour une nouvelle génération saisie par l’urgence de la solidarité internationale.


10,95

Femmes, race et classe est le portrait vivant de la cause des femmes noires à travers l’histoire de leurs luttes du XIXe siècle à nos jours aux États-Unis.
C’est un essai fondateur, indispensable pour comprendre la portée des mobilisations féministes, passées et à venir. En analysant les contradictions qui ont opéré entre des oppressions spécifiques, Angela Davis montre comment le patriarcat, le racisme, et le capitalisme ont à chaque époque miné des combats qui auraient pu être communs. À quel moment les femmes blanches se sont-elles dissociées de leurs soeurs noires dans la lutte pour le droit de vote, préférant l’obtenir pour elles-mêmes plutôt que pour des hommes noirs ? Pourquoi les femmes noires du Sud des États-Unis ont-elles parfois privilégié la lutte contre les lois Jim Crow et le lynchage plutôt que celle pour les droits civiques ? Pour quels motifs et dans quelles conditions les luttes syndicales des ouvrières ont-elles surmonté, ou pas, les clivages raciaux ?
La mobilisation déterminante des femmes noires dans les combats pour l’abolition de l’esclavage, la fin de la ségrégation, les droits civiques et le droit de vote des femmes, ou encore le droit à l’éducation, est parfois ignorée ou passée sous silence. En redonnant la voix à de grandes militantes anti-esclavagistes et féministes, Angela Davis décortique les divergences qui ont miné leur combat d’émancipation, les convergences qui l’ont favorisé, et identifie les conditions de leur réussite.

Angela Davis
Née en Alabama en 1944, Angela Davis est une icône du combat antiraciste et féministe. Membre des Black Panthers dans les années 1960 et 1970 et du Parti communiste jusqu’à la fin des années 1980, elle enseigne la philosophie, est écrivaine, et militante pour les droits humains et contre la peine de mort. Elle est aujourd’hui professeure émérite à l’université de Californie. À l’heure de #BlackLivesMatter et #metoo, sa pensée et son engagement, qui ont influencé plusieurs générations, se révèlent terriblement précurseurs.

Bonus
« Angela Davis avait compris la nécessité de l’intersectionnalité avant même que le terme soit inventé. »
The New York Times

« À l’époque où j’ai écrit Femmes, race et classe,
je voulais montrer que le genre ne devait pas entrer
en compétition avec la race...
De bien des façons, cette recherche consistait à découvrir
les contributions des femmes qui ont été complètement
marginalisées par l’histoire du mouvement des femmes,
en particulier les femmes noires... »
Femmes, race et classe, Angela Davis

« C’est ce qu’elle continue
de transmettre, inlassablement :
ce qui était impensable
peut arriver, mais jamais sans
un effort collectif obstiné. »
Virginie Despentes, Libération

« Sa détermination
est intacte,
son franc-parler
aussi. »
L’Express


8,90

Dans ce récit, considéré aujourd’hui comme un classique de la littérature américaine, Maya Angelou relate son parcours hors du commun, ses débuts d’écrivain et de militante dans l’Amérique des années 1960 marquée par le racisme anti-Noir, ses combats, ses amours. Son témoignage, dénué de la moindre complaisance, révèle une personnalité exemplaire. À la lire, on mesure – mieux encore – le chemin parcouru par la société américaine en moins d’un demi-siècle…