10 libraires - 10 villes - 10 livres

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Francis Rissin est un livre. Un livre qui n'a peut-être jamais existé, mais qu'on cherche partout. Non. Francis Rissin est une personne. Son nom proclamé sur des affiches partout en France l'atteste. Ou alors. Francis Rissin serait plusieurs personnes. Ou même plusieurs livres. Ce qui est certain, c'est que la lecture de ce petit pavé proposé par Martin Mongin et les éditions Tusitala risque de provoquer chez vous un grand sentiment d'addiction. Obsession garantie.

Le conseil d'Hélène, libraire à Lille


24,00

A travers le portrait d’un homme d’affaire newyorkais au faîte de la réussite, puis le récit de sa déchéance rapide, Seth Greenland égratigne une Amérique en proie à ses nombreux travers. Par petites touches, tranquillement, avec humour et cruauté, tous les thèmes sont abordés et personne n’est épargné : les tensions raciales omniprésentes, la soif de pouvoir politique, financier ou sportif, la religion, ou la prépondérance de l'image médiatique, il y en a pour tout le monde…
Bref, ça pique et c’est réjouissant !

Le conseil de David, libraire à Lannion


Buchet-Chastel

19,00

Miriam Toews connait les mennonites, elle y a vécu jusqu’à ses 18 ans. Elle donne la parole aux femmes mennonites qui aujourd’hui encore vivent coupées du monde, n’ayant pas le droit de lire ni d’écrire.

Après avoir fait l’objet d’agressions sexuelles par des hommes de leur communauté, huit femmes se réunissent pour décider de leur avenir : rester et ne rien faire, rester et se battre ou partir.

On n'oubliera jamais ces héroïnes qui nous dressent un portrait incroyable sur la condition de la femme face à un système patriarcal violent.

Le conseil d'Ariane, libraire à Bruxelles


17,00

Avec Le monde Horizontal, Bruno Remaury a, je crois, écrit un livre sur le passage, sur le mouvement.
Un mouvement du temps humain qui va des traces de mains retrouvées dans la grotte de Gargas, un espace clos, une vision verticale du monde à la peinture de Jackson Pollock, un « espace sans cadres », une succession de lignes, un monde ouvert et infini et qui est celui de notre modernité. Bref une compréhension horizontale parce que libérée de limites (un monde à l’âge de la maitrise de l’atome).
Remaury dans cette étrange et très pénétrante suite de récits, de petites fictions enchâssées nous raconte comment nous sommes passés d’une vision à une autre et comment par l’élargissement et la constante poussée des limites et des frontières a été bouleversée notre perception du monde.
On ne peut pas parler d’essai pour qualifier ce livre parce qu’il est tout chargé de personnages et de sensations mais surtout parce que Remaury ne pose ni ne répond à aucune question, toutefois les questionnements jaillissent à la lecture et par l’écriture alerte et précise du livre, Le monde horizontal est une invitation à approfondir le fil de cette réflexion sur la manière dont on pratique et comprend le monde.

Le conseil de Nicolas, libraire à Toulouse


Prix Transfuge du meilleur roman européen 2019

Les Éditions Noir sur Blanc

29,00

Le narrateur est professeur de roumain dans un établissement sinistre de Bucarest, il raconte qu'il est passé à côté de sa vocation de poète et d'écrivain suite à un événement traumatisant : la lecture devant un public de professeurs, élèves et journalistes, de son grand poème qu'il pensait absolument formidable et l'assemblée l'a conspué. Il ne s'en est jamais vraiment remis.

Avec son petit salaire de professeur, il parvient tout de même à s'acheter une maison construite par un type un peu fou : la maison est construite sur un solénoïde géant, enfoui sous terre. (Un solénoïde est une bobine constituée d'un fil conducteur et traversée par un courant électrique, en gros). Ce solénoïde confère à la maison des propriétés étranges. Comme les quelques solénoïdes géants enfouis ici et là sous la ville de Bucarest.

C'est un roman qui mélange plusieurs genres littéraires qui donne une grande part à l'étrange, la peur, les rêves et les cauchemars, mais aussi un roman sur la ville de Bucarest, sorte de joyau maudit.

J'ai été époustouflé par la lecture, et je n'ai presque jamais utilisé ce mot depuis que je suis libraire mais je dois me rendre à l'évidence, je crois que c'est un "chef d’œuvre".

Le conseil d'Alexandre, libraire à Paris

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