L'apparence de la chair

Gilles Caillot

Editions Toucan

  • Conseillé par
    2 décembre 2012

    policier

    Tout commence plutôt bien : une enquête policière avec ses (grosses) ficelles.

    Petit à petit, l'histoire s'installe, on découvre le passé de Sylvie, même si quelques zones restent obscures.
    Puis, le récit s'emballe, s'embrouille. l'alternance rêve-réalité devient difficile à saisir, au point que chaque fois que je fermais le roman, je me demandais où j'étais...
    Car l'auteur ne nous manipule pas comme l'on croit. Oui, le bandeau dit juste, la fin est bluffante.

    L'image que je retiendrai :
    Celle de l'immeuble désaffecté où rêve et réalité, sur ton noir, se fondent, nouant le paroxisme de l'intrigue.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2012/11/25/25624734.html


  • Conseillé par
    6 mars 2012

    Juste génial !

    2012 commence sur des chapeaux de roue niveau thriller avec ce roman de Gilles Caillot, qui non seulement est un nouveau coup de cœur pour moi, mais est aussi très certainement l’un des meilleurs thrillers que j’ai lu de ma vie ! Non, je n’exagère pas, j’ai été scotchée (lu en une journée jusqu’à tard dans la nuit), prise toute entière dans cette intrigue à couper le souffle. Si vous estimez les romans de Franck Thilliez incontournables pour tout bon amateur de thriller, il faudra maintenant aussi compter sur ceux de Gilles Caillot…

    Dès les premières lignes, l’auteur nous plonge dans une ambiance sinistre et sanglante, une jeune femme se faisant découper sous les yeux de la narratrice, Sylvie Branetti. C’est très visuel, presque photographique, l’auteur usant d’un style incisif, très détaillé, qui soulèvera le cœur des plus sensibles. En effet, mieux vaut le dire tout de suite, âmes sensibles s’abstenir. Ici, on ne fait pas dans la dentelle, mais plutôt dans la peau, le tueur en séries que poursuit Sylvie aimant à en revêtir ses futures victimes. Mais celui-ci a même été plus loin, il a kidnappé la fille unique de l’héroïne. Depuis, Sylvie ne vit plus, des cauchemars incessants la harcèlent et l’empêchent d’avancer. Sa fille est-elle vraiment morte ou la séquestre-t-il encore quelque part ? Quinze ans passent et le tueur refait surface…

    « L’apparence de la chair » est un thriller psychologique très abouti, l’auteur ayant visiblement peaufiné son intrigue dans les moindres détails. Si l’entrée en matière est fracassante, le roman ne s’essouffle à aucun moment, la tension montant crescendo à chaque chapitre. Le roman est construit selon le principe des poupées russes, il faut gratter plusieurs couches pour espérer entrevoir la vérité. Très vite, les cauchemars de l’héroïne prennent un sens, et on ne sait plus où se situe la réalité. Quelle est la part de vérité ? Quelle est la part de fantasme ? Difficile pour le lecteur de lâcher le roman, tant l’intrigue devient vite captivante (allez encore un chapitre, je veux savoir ce qu’il se passe après…). Les rebondissements sont légion et la tension se fait palpable. Il y a beaucoup d’intensité dans le récit, que ce soient dans les descriptions expressives et sordides à souhait, que dans le style de narration vertigineux. Sans compter que l’action est omniprésente, on n’a pas le temps de souffler un instant.

    Enfin, Gilles Caillot réussit à nous faire ressentir de l’empathie envers l’héroïne qui voit son monde s’écrouler sous ses yeux. L’aspect psychologique n’est pas traité à la légère et l’auteur fait preuve d’une grande maitrise. Je dois avouer que j’ai été tout simplement estomaquée par la fin, que je n’ai vu venir à aucun moment. « Bluffée » ? Oui, et pas qu’un peu. C’est tout à fait le genre de thriller que j’affectionne, frénétique et qui m’emmène dans son intrigue sans coup férir. Très, très, jubilatoire !