Le verbe de James Meek est si étonnant d'inventivité qu'il est difficile de s'en détacher, on est happé par cette langue, tout, de la syntaxe au vocabulaire relèvent de la prouesse littéraire. Louons le travail remarquable du traducteur tant la tâche a dû être ardue. On est alors emporté par cette fable érudite et atypique.

Un sujet particulièrement éprouvant. La narratrice livre là un témoignage bouleversant sur la maladie de son jeune fils, Adam. Sans pathos, elle narre leur quotidien suspendu aux examens et à l'évolution de la maladie. Avec force et courage, les parents, la fratrie feront bloc pour surmonter cette épreuve.

Avec la truculence qu'on lui connaît, Jean Teulé s'en donne à coeur joie pour décrire la véritable déculottée des Français. Et c'est d'autant plus risible que ces chers français sont un poil prétentieux !
Fort drôle, bien troussé, ce nouvel épisode de l'histoire raconté par Jean Teulé ne manque décidément pas de piquant !

Un homme, le narrateur, vit reclus depuis des années. Cet homme est résolument seul, par choix et va même jusqu'à user de subterfuges dans son travail, avec ses proches pour éviter de se frotter au monde extérieur. Il feint jusqu'au au jour où il apprend la mort d'Alma, l’amour de sa vie.
Il décide alors de quitter ce cocon de fortune pour aller vivre dans la rue, pour de bon. Commence alors pour lui une longue errance dans les rues de son quartier. Bercé par les va-et-vient de ses habitants, il y croise une galerie de personnages qu'il observera avec curiosité et empathie et qui feront resurgir des souvenirs enfouis...
Dima Abdallah conte avec force et poésie, l'histoire de cet homme, torturé, sur le fil, qui se laisse dériver...et c'est déchirant. Un beau texte d'une profonde mélancolie...

Après le saissant et génial "Montana 1948", Larry Watson revient avec un roman tout aussi prenant, où la famille est une nouvelle fois mise à rude épreuve, avec comme décor l’Ouest Américain des années 50.
Deux femmes s’affrontent, mues par une même volonté inébranlable. Et forcément aucun compromis ne sera possible. Margaret, partie la fleur au fusil, avec son courage et son obstination comme seules armes. Heureusement elle aura pour elle, le soutien indéfectible de son mari. En face, une matriarche impitoyable, sans foi ni loi, à la tête du clan Weboy.
D’entrée de jeu, la partie est déséquilibrée : un couple vieillissant venu se coltiner avec la pire famille du Montana, les Weboy, dont la redoutable Blanche Weboy. Qui des deux aura le dessus ? Liens du sang, lutte clanique, loi du Talion, "L’un des nôtres" est de la trempe des plus grands western, au dénouement abrupt et...inévitable.