Le marabout de Barbès

Influencé par les aventures de Niki Java, le héros des romans policiers que lit son père, Niki Rakowski a tendance à se prendre pour un détective privé. Alerté par des transactions obscures sur un marché aux poules, Niki le roux (qui n'est pas Irlandais mais " il n'y a pas que les Irlandais qui sont roux ") mène l'enquête, en compagnie de son meilleur ami Jef, un immense Africain, qui saura l'éclairer sur les rites vaudous le moment venu. Ils se trouvent rapidement sur la piste d'un réseau de trafic de diamants, en plein cœur de Barbès. Les deux adolescents font la paire, tour à tour téméraires ou peureux, mais bien décidés à découvrir le fin mot de l'histoire, question d'honneur, dans cette histoire de fausses poules sacrées et de vrais méchants...
Cette enquête menée tambour battant est racontée sur un mode drolatique et enlevé. Serguei Dounovetz excelle une fois de plus dans la peinture d'ambiance et d'atmosphère. Cette fois-ci, l'auteur plante le décor dans le quartier de l'église St-Bernard, au cœur du XVIIIe arrondissement de Paris : " De nombreux immeubles sont murés, voués à la démolition. Des groupes compacts occupent les trottoirs. Les épices et les fruits, exposés sur les étales des échoppes, dégagent une odeur entêtante. La population du quartier vient majoritairement du Zaïre ou du Congo. Depuis une dizaine d'années, elle a remplacé la communauté Yougoslave qui s'était réfugiée ici pendant la guerre du Kosovo ".