La Beauté - Programme 2008-2009 - Prépas commerciales 2e année, Programme 2008-2009 - Prépas commerciales 2e année
EAN13
9782301000248
ISBN
978-2-301-00024-8
Éditeur
Editions Sedes
Date de publication
Collection
Impulsion
Nombre de pages
256
Dimensions
25 x 17,5 cm
Poids
418 g
Langue
français
Code dewey
111.85
Fiches UNIMARC
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La Beauté - Programme 2008-2009 - Prépas commerciales 2e année

Programme 2008-2009 - Prépas commerciales 2e année

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Première partie?>Cours?>?>Introduction?>Qu'est-ce que la beauté ??>I. Aux origines de l'art occidental : la Grèce?>« L'impression que me fit Athènes est de beaucoup la plus forte que j'aie jamais ressentie. Il y a un lieu où la perfection existe ; il n'y en a pas deux : c'est celui-là. Je n'avais jamais rien imaginé de pareil. C'était l'idéal cristallisé en marbre pentélique qui se montrait à moi. Jusque-là, j'avais cru que la perfection n'est pas de ce monde ; une seule révélation me paraissait se rapprocher de l'absolu [...]. Or voici qu'à côté du miracle juif venait se placer pour moi le miracle grec, une chose qui n'a existé qu'une fois, qui ne s'était jamais vue, qui ne se reverra plus, mais dont l'effet durera éternellement, je veux dire un type de beautééternelle, sans nulle tache locale ou nationale. Je savais bien, avant mon voyage, que la Grèce avait créé la science, l'art, la philosophie, la civilisation ; mais l'échelle me manquait. Quand je vis l'Acropole, j'eus la révélation du divin, comme je l'avais eue la première fois que je sentis vivre l'évangile, en apercevant la vallée du Jourdain des hauteurs de Casyoun. Le monde entier alors me parut barbare [...]. Il y a eu un public pour comprendre ce qui fait la beauté des propylées et la supériorité des sculptures du Parthénon. Cette révélation de la grandeur vraie et simple m'atteignit jusqu'au fond de l'être [...]. Les heures que je passais sur la colline sacrée étaient des heures de prière. Un vieux papier que je retrouve parmi mes notes de voyage contient ceci : prière que je fis sur l'Acropole quand je fus arrivéà en comprendre la parfaite beauté : “ô noblesse ! ô beauté simple et vraie ! Déesse dont le culte signifie raison et sagesse, toi dont le temple est une leçon éternelle de conscience et de sincérité, j'arrive tard au seuil de tes mystères [...]. Tard je t'ai connue, beauté parfaite”». C'est dans ce style lyrique, qu'en 1883, dans cette fameuse Prière sur l'Acropole, Ernest Renan célèbre la beauté telle que la Grèce classique l'avait engendrée à travers la perfection des formes. Sa découverte, en fait, n'est qu'un retour aux sources car dans l'histoire de la création artistique occidentale, la place de l'héritage antique tient du prodige.Il faut dire que si au siècle de Renan, l'histoire de l'art s'est particulièrement vouée au culte de la Grèce, la romanité ne marqua pas moins l'Occident. Elle s'était, il est vrai, sur le plan des arts, largement imprégnée d'Athènes. C'est en effet au contact de l'art de la Grèce antique qu'il se contenta longtemps d'imiter que l'art de la Rome antique connut un véritable essor, même s'il trouva de nouvelles influences dans les régions soumises par l'Empire romain. C'est aux Grecs que les Romains ont emprunté les éléments ainsi que de nombreux thèmes de leur expression artistique. Ils les ont réutilisés pour exprimer une idéologie nouvelle liant la justification de l'art à son utilité sociale et morale. Moyen d'enseignement, l'art devait rappeler aux Romains la mission que la Providence, croyaient-ils, leur avait confiée : faire régner sur le monde un ordre juste, en aidant les autres hommes à se soumettre à cette loi. C'est pourquoi ils donnèrent la prééminence à l'architecture qui construit les temples des dieux, les lieux d'assemblées politiques, et qui créa, à l'époque impériale, les moyens du confort collectif pour que les masses s'attachent au régime. C'est ainsi que la sculpture en ronde-bosse servit surtout à fixer les traits des hommes d'État. Après la chute de l'Empire, l'art romain se prolongea dans l'art byzantin. Il a fortement influencé les artistes de la Renaissance antique puis du classicisme et du néoclassicisme. Trois phases d'assimilations successives peuvent être identifiées : la réappropriation méthodique de la culture antique par la Renaissance italienne, sa parfaite assimilation par la civilisation européenne à travers le classicisme, son approche archéologique enfin par le siècle des Lumières. La passion, à vrai dire, ne s'était jamais tout à fait éteinte.
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