Tim Burton, un cinéma de la ré-imagination

Tim Burton, un cinéma de la ré-imagination explore la filmographie de ce cinéaste de ses premiers films amateurs à Big Eyes en s’appuyant sur le concept de ré-imagination, terme que Tim Burton emploie lui-même pour définir sa méthode de travail.
Référentiel, réflexif, métaphorique constituent un échantillon des expressions et concepts employés pour qualifier les films de Tim Burton, attestant du lien qui unit ce corpus à l’histoire de son art et à son époque. Partant de ce constat, cet ouvrage formule l’hypothèse que cette filmographie constitue un cinéma de la ré-imagination – le cinéaste utilise d’ailleurs lui-même ce terme pour définir l’approche conceptuelle de son cinéma.
Les films de Tim Burton, conçus comme des boîtes à jouets, rassemblent souvenirs, imagination et pièces intactes. Cette somme d’éléments constitue la base formelle des ré-imaginations burtoniennes. Ces composants s’entremêlent au sein d’une même image, tout au long d’un fil narratif parfois ténu. En adoptant des procédés cinématographiques et filmiques ramenant vers des âges antérieurs du septième art et en rattachant les intrigues au domaine de l’imaginaire par l’intermédiaire de manifestations mentales, Tim Burton construit un cinéma ancré dans le passé qui aspire à reconstituer le royaume de l’enfance.
Cette étude démontre d’abord la pertinence du choix du terme ré-imagination en regard des concepts préexistants pour ensuite analyser ce qu’il englobe et implique de singulier dans la filmographie de Tim Burton.