- EAN13
- 9782735127948
- ISBN
- 978-2-7351-2794-8
- Éditeur
- Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris
- Date de publication
- 03/03/2022
- Collection
- Socio
- Nombre de pages
- 208
- Dimensions
- 17 cm
- Poids
- 400 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Soulèvements sociaux - socio n° 16/2021
Destructions et expérience sensible de la violence
Bertho Alain, Creull
Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris
Socio
Offres
Depuis 2010, des contestations d'ampleur ont agité bon nombre de contextes
nationaux. Si elles renvoient à des situations et des enjeux politiques à
chaque fois spécifiques, il existe des expériences partagées et des récits
concordants entre eux. Aux ressources argumentatives classiques (lutte contre
la précarité, l’injustice, les inégalités économiques, etc.) s’ajoute une
revendication à l’élargissement des orientations du vivre, des formes de vie,
en somme à une transformation existentielle des manières d’être. Ce retour du
registre culturel, éventuellement romantique, dans la scène politique
interroge tant du point de vue de ce qu’il dit de notre époque que dans sa
capacité à tracer un avenir, des perspectives dans l’organisation du monde et
dans le dépassement des contingences capitalistiques.
Les soulèvements contemporains se singularisent également en tant qu’ils ont
tendance à s’accompagner à un moment ou à un autre de violences plus ou moins
grandes. Cette recrudescence de la violence, généralement de faible intensité
inquiète en particulier devant le constat d’une rupture des pratiques de
délibération et d’une incapacité du système démocratique à faire face à la
montée des postures radicales, à l’impatience populaire, et aux accès de
colère voire de rage.
Deux questions centrales sont ainsi étudiées dans ce numéro: pourquoi le
recours à la violence et à la destruction matérielle attire-t-il au point que
nombreux sont ceux qui y prennent aisément une part active? Et que dit la
généralisation des pratiques de violence et de l’agir destructif de notre
époque et des attentes existentielles qui se nichent en leur creux? En
d’autres termes, que disent ces phénomènes sur notre époque, sur les attitudes
qui se développent face au monde et sur la façon dont les révoltés s’y
prennent pour le domestiquer?
nationaux. Si elles renvoient à des situations et des enjeux politiques à
chaque fois spécifiques, il existe des expériences partagées et des récits
concordants entre eux. Aux ressources argumentatives classiques (lutte contre
la précarité, l’injustice, les inégalités économiques, etc.) s’ajoute une
revendication à l’élargissement des orientations du vivre, des formes de vie,
en somme à une transformation existentielle des manières d’être. Ce retour du
registre culturel, éventuellement romantique, dans la scène politique
interroge tant du point de vue de ce qu’il dit de notre époque que dans sa
capacité à tracer un avenir, des perspectives dans l’organisation du monde et
dans le dépassement des contingences capitalistiques.
Les soulèvements contemporains se singularisent également en tant qu’ils ont
tendance à s’accompagner à un moment ou à un autre de violences plus ou moins
grandes. Cette recrudescence de la violence, généralement de faible intensité
inquiète en particulier devant le constat d’une rupture des pratiques de
délibération et d’une incapacité du système démocratique à faire face à la
montée des postures radicales, à l’impatience populaire, et aux accès de
colère voire de rage.
Deux questions centrales sont ainsi étudiées dans ce numéro: pourquoi le
recours à la violence et à la destruction matérielle attire-t-il au point que
nombreux sont ceux qui y prennent aisément une part active? Et que dit la
généralisation des pratiques de violence et de l’agir destructif de notre
époque et des attentes existentielles qui se nichent en leur creux? En
d’autres termes, que disent ces phénomènes sur notre époque, sur les attitudes
qui se développent face au monde et sur la façon dont les révoltés s’y
prennent pour le domestiquer?
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