- EAN13
- 9782356623232
- Éditeur
- Le Mercure Dauphinois
- Date de publication
- 26/04/2024
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Bréviaire d'anthropologie corps-âme-esprit - La vocation spirituelle de l'homme
Michel Fromaget
Le Mercure Dauphinois
Autre version disponible
Le dualisme anthropologique qui réduit l’homme à n’être que corps et âme,
seulement physique et psychique, certes, ne date pas d’hier. À Rome, au début
du deuxième siècle, après avoir longuement réfléchi à la question qu’il se
posait en ces termes pour nous pleins de saveur : « Quelle demande les hommes
tenant à faire des prières, à aller devant les autels, à offrir les entrailles
et les boudins sacrés d’un cochon de sacrifice, doivent-ils adresser aux dieux
? », le poète Juvénal, excellent observateur de son temps, donnait dans ses
Satires (X, 346-366) cette réponse célèbre qui a traversé les siècles gravée
dans le bronze : « Mens sana, in corpore sano. » Puisse donc le lecteur arrivé
en fin de ce livre comprendre, au plus profond de lui-même que cette réponse
binaire et close, – qui continue de verrouiller et d’exténuer notre temps –,
parce qu’elle est insuffisante, met l’humanité sur une voie sans issue où
l’attend un avenir absurde et tragique. Car la bonne réponse, la seule
vraiment digne de la vie qui nous a été donnée en partage, réponse que Juvénal
aurait pu entendre de la bouche de Justin Martyr, de Tatien ou d’Irénée de
Lyon s’il les avait croisés sur les trottoirs de Rome, cette réponse n’est pas
binaire, mais ternaire. En paraphrasant Juvénal, nous la dirions ainsi : «
Spiritus sanctus, in mente sana, in corpore sano »
seulement physique et psychique, certes, ne date pas d’hier. À Rome, au début
du deuxième siècle, après avoir longuement réfléchi à la question qu’il se
posait en ces termes pour nous pleins de saveur : « Quelle demande les hommes
tenant à faire des prières, à aller devant les autels, à offrir les entrailles
et les boudins sacrés d’un cochon de sacrifice, doivent-ils adresser aux dieux
? », le poète Juvénal, excellent observateur de son temps, donnait dans ses
Satires (X, 346-366) cette réponse célèbre qui a traversé les siècles gravée
dans le bronze : « Mens sana, in corpore sano. » Puisse donc le lecteur arrivé
en fin de ce livre comprendre, au plus profond de lui-même que cette réponse
binaire et close, – qui continue de verrouiller et d’exténuer notre temps –,
parce qu’elle est insuffisante, met l’humanité sur une voie sans issue où
l’attend un avenir absurde et tragique. Car la bonne réponse, la seule
vraiment digne de la vie qui nous a été donnée en partage, réponse que Juvénal
aurait pu entendre de la bouche de Justin Martyr, de Tatien ou d’Irénée de
Lyon s’il les avait croisés sur les trottoirs de Rome, cette réponse n’est pas
binaire, mais ternaire. En paraphrasant Juvénal, nous la dirions ainsi : «
Spiritus sanctus, in mente sana, in corpore sano »
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