- EAN13
- 9782347016975
- Éditeur
- Michalon
- Date de publication
- 12/11/2019
- Collection
- Le bien commun
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Giraudoux. L'humanisme républicain à l'épreuve
L'humanisme républicain à l'épreuve
Andre Job
Michalon
Le bien commun
Autre version disponible
-
Papier - Michalon 12,00
Jean Giraudoux (1882-1944), grand nom de la littérature de l'entre-deux-
guerres, incarna en son temps l'humanisme républicain. Pourquoi cet héritier
des Lumières est-il devenu suspect à la fin des années 1960 ? Pour ses propos,
odieux mais isolés, sur les immigrés ashkénazes ? Cela n'explique pas pourquoi
il commença à tomber dans l'oubli au moment où triomphait la « barbarie » de
Céline. Nos mémoires imbriquées républicaine, laïque, vichyste, résistante,
juive peinent à se reconnaître dans le miroir déformant de son oeuvre.
Giraudoux fait sécession par rapport aux normes sociales. D'où sa méfiance à
l'égard des formes du droit et son goût pour l'utopie. Il porte sur son temps
tragique un regard éloigné, faussement indifférent. Il faut se méfier des
lectures rétrospectives qui replacent une oeuvre antérieure à la Libération
dans la lumière crue de l'après-Shoah et d'une France qui a du mal à se
remettre de « l'étrange défaite » de juin 1940. Giraudoux n'a pas trahi ses
idéaux républicains mais les a placés en tension entre la menace d'un
effondrement et la nécessité d'un ressaisissement. Vue sous cet angle, et sans
rien cacher de ses ambiguïtés, son oeuvre surprend par son tranchant : laïque,
féministe et écologique, curieuse de l'Autre jusqu'à l'anxiété.
*[XIXe]: 19e siècle
*[23 avril]: selon le calendrier julien
guerres, incarna en son temps l'humanisme républicain. Pourquoi cet héritier
des Lumières est-il devenu suspect à la fin des années 1960 ? Pour ses propos,
odieux mais isolés, sur les immigrés ashkénazes ? Cela n'explique pas pourquoi
il commença à tomber dans l'oubli au moment où triomphait la « barbarie » de
Céline. Nos mémoires imbriquées républicaine, laïque, vichyste, résistante,
juive peinent à se reconnaître dans le miroir déformant de son oeuvre.
Giraudoux fait sécession par rapport aux normes sociales. D'où sa méfiance à
l'égard des formes du droit et son goût pour l'utopie. Il porte sur son temps
tragique un regard éloigné, faussement indifférent. Il faut se méfier des
lectures rétrospectives qui replacent une oeuvre antérieure à la Libération
dans la lumière crue de l'après-Shoah et d'une France qui a du mal à se
remettre de « l'étrange défaite » de juin 1940. Giraudoux n'a pas trahi ses
idéaux républicains mais les a placés en tension entre la menace d'un
effondrement et la nécessité d'un ressaisissement. Vue sous cet angle, et sans
rien cacher de ses ambiguïtés, son oeuvre surprend par son tranchant : laïque,
féministe et écologique, curieuse de l'Autre jusqu'à l'anxiété.
*[XIXe]: 19e siècle
*[23 avril]: selon le calendrier julien
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