- EAN13
- 9782283031278
- Éditeur
- Buchet Chastel
- Date de publication
- 21/09/2017
- Collection
- Hors Collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Écrit dans le noir. Essais sur la littérature
Essais sur la littérature
Michel Schneider
Buchet Chastel
Hors Collection
Autre version disponible
-
Papier - Buchet-Chastel 22,00
« Nous travaillons dans les ténèbres, nous faisons ce que nous pouvons, nous
donnons ce que nous avons. Notre doute est notre passion, et notre passion est
notre devoir. Le reste est la folie de l'art. C'est ce que Henry James fait
dire à Dencombe, écrivain célèbre, dans la nouvelle Entre deux âges. Dans The
Ghost Writer, roman de Philip Roth, cette phrase est épinglée au-dessus du
bureau où écrit Lonoff, écrivain fantôme, l'un de ses doubles. Elle était
aussi collée au-dessus du pupitre de Roth, le 5 septembre 2012, lorsqu'au
cours d'un entretien il m'annonça qu'il n'écrirait plus jamais. Cette devise
de l'écrivain tel que je le vois ou que je me vois, quand il m'arrive de
croire que je le suis, m'a poursuivi de livre en livre et d'auteur en auteur
durant mes séjours chez Melville, Kafka, Musil, Flaubert, Baudelaire... Dans
ces essais sur la littérature, la psychanalyse s'est souvent invitée entre les
lignes, mais non comme une série de clefs ouvrant les portes du mystère de la
création. Ce n'est pas elle qui éclaire la littérature, mais l'inverse. »
Michel Schneider Après Baudelaire, les années profondes (1994), Maman
(1999), Morts imaginaires (2003), Lu et entendu (2013) et L'auteur, l'autre,
Proust et son double (2014), Michel Schneider poursuit son voyage au bout de
la nuit des écrivains. Il rassemble, écrits dans le noir, des essais
littéraires dispersés et publiés en revues depuis trente ans.
donnons ce que nous avons. Notre doute est notre passion, et notre passion est
notre devoir. Le reste est la folie de l'art. C'est ce que Henry James fait
dire à Dencombe, écrivain célèbre, dans la nouvelle Entre deux âges. Dans The
Ghost Writer, roman de Philip Roth, cette phrase est épinglée au-dessus du
bureau où écrit Lonoff, écrivain fantôme, l'un de ses doubles. Elle était
aussi collée au-dessus du pupitre de Roth, le 5 septembre 2012, lorsqu'au
cours d'un entretien il m'annonça qu'il n'écrirait plus jamais. Cette devise
de l'écrivain tel que je le vois ou que je me vois, quand il m'arrive de
croire que je le suis, m'a poursuivi de livre en livre et d'auteur en auteur
durant mes séjours chez Melville, Kafka, Musil, Flaubert, Baudelaire... Dans
ces essais sur la littérature, la psychanalyse s'est souvent invitée entre les
lignes, mais non comme une série de clefs ouvrant les portes du mystère de la
création. Ce n'est pas elle qui éclaire la littérature, mais l'inverse. »
Michel Schneider Après Baudelaire, les années profondes (1994), Maman
(1999), Morts imaginaires (2003), Lu et entendu (2013) et L'auteur, l'autre,
Proust et son double (2014), Michel Schneider poursuit son voyage au bout de
la nuit des écrivains. Il rassemble, écrits dans le noir, des essais
littéraires dispersés et publiés en revues depuis trente ans.
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