- EAN13
- 9782130795971
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 10/05/2017
- Collection
- Science, histoire et société
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
Le personnage de Faust trouve ses origines dans une Allemagne tourmentée, dans
laquelle nombre de libres penseurs sont accusés par l’Église de pactiser avec
le diable. Et si Christopher Marlowe s’est inspiré de la figure du nécromant
du XVIe siècle, son Faust, l’original, est avant tout un bourgeois inventif,
opportuniste, individualiste, désireux d’entreprendre, curieux de découvrir
les lois du monde, prêt à se vendre au diable pour savoir, pouvoir et
aventures galantes, le tout sous le signe du doute et de la précarité de la
condition humaine. Partant, il incarne l’homme européen, assoiffé de
connaissances et de sciences, sur fond d’essor de la bourgeoisie, de
développement du théâtre élisabéthain, de conflits religieux, d’athéisme
déguisé et de diverses activités d’espion et de faussaire. Pour qui sait les
voir, le texte de Marlowe comporte des allusions aux savants, principalement
Roger Bacon et Pietro d’Abano, liés aux théories d’Averroès, peut-être à
Giordano Bruno, c’est-à-dire à une pensée scientifique libérée de la
théologie. Raconter les histoires de ces savants permet de relire le Faust
d’un point de vue renouvelé et original, et de méditer sur les autres figures
faustiennes (chez Goethe, Thomas Mann, Spengler, Boulgakov) qui marquent la
décadence de notre société contemporaine – la fin du rêve faustien ?
laquelle nombre de libres penseurs sont accusés par l’Église de pactiser avec
le diable. Et si Christopher Marlowe s’est inspiré de la figure du nécromant
du XVIe siècle, son Faust, l’original, est avant tout un bourgeois inventif,
opportuniste, individualiste, désireux d’entreprendre, curieux de découvrir
les lois du monde, prêt à se vendre au diable pour savoir, pouvoir et
aventures galantes, le tout sous le signe du doute et de la précarité de la
condition humaine. Partant, il incarne l’homme européen, assoiffé de
connaissances et de sciences, sur fond d’essor de la bourgeoisie, de
développement du théâtre élisabéthain, de conflits religieux, d’athéisme
déguisé et de diverses activités d’espion et de faussaire. Pour qui sait les
voir, le texte de Marlowe comporte des allusions aux savants, principalement
Roger Bacon et Pietro d’Abano, liés aux théories d’Averroès, peut-être à
Giordano Bruno, c’est-à-dire à une pensée scientifique libérée de la
théologie. Raconter les histoires de ces savants permet de relire le Faust
d’un point de vue renouvelé et original, et de méditer sur les autres figures
faustiennes (chez Goethe, Thomas Mann, Spengler, Boulgakov) qui marquent la
décadence de notre société contemporaine – la fin du rêve faustien ?
S'identifier pour envoyer des commentaires.