- EAN13
- 9782072486906
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 08/10/2020
- Collection
- Blanche
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 18,00
"En avançant dans notre obscur voyage", comme dit le vers de Lamartine, le
temps transforme nos paysages familiers, si bien qu’à la longue on finit par
se demander ce qui reste de nos jours anciens. Le vent des années siffle sur
nos vies. Tout change, tout se métamorphose et nos souvenirs en miettes
deviennent les traces d’un autre monde. C’est cet écart entre aujourd’hui et
le monde d’hier que j’ai voulu franchir. Ce livre s’ouvre sur une époque quasi
oubliée, comme un village submergé par la construction d’un barrage. Je ne
relate pas mes jeunes années dans l’illusion d’un paradis perdu. Je ne veux
donner ici ni à admirer un autrefois qui n’est plus ni à en réprouver les
travers. J’invite simplement à la découverte d’un passé disparu mais qui nous
parle encore. Le temps de mon enfance et de mon adolescence c’est celui de l
’après-guerre et de la IVe République, les années précédant tout juste les
"Trente Glorieuses". Des fils qui traversent ce récit on pourrait retenir la
méritocratie scolaire et le rayonnement de l’héritage républicain, des mœurs
surannées, la prégnance encore de la religion, l’optimisme et l’énergie d’une
génération issue de la Seconde Guerre mondiale et, pour moi, une précoce
passion politique. Sans vouloir rien démontrer, j’ai raclé mon violon sur mes
photos sépia. Michel Winock
temps transforme nos paysages familiers, si bien qu’à la longue on finit par
se demander ce qui reste de nos jours anciens. Le vent des années siffle sur
nos vies. Tout change, tout se métamorphose et nos souvenirs en miettes
deviennent les traces d’un autre monde. C’est cet écart entre aujourd’hui et
le monde d’hier que j’ai voulu franchir. Ce livre s’ouvre sur une époque quasi
oubliée, comme un village submergé par la construction d’un barrage. Je ne
relate pas mes jeunes années dans l’illusion d’un paradis perdu. Je ne veux
donner ici ni à admirer un autrefois qui n’est plus ni à en réprouver les
travers. J’invite simplement à la découverte d’un passé disparu mais qui nous
parle encore. Le temps de mon enfance et de mon adolescence c’est celui de l
’après-guerre et de la IVe République, les années précédant tout juste les
"Trente Glorieuses". Des fils qui traversent ce récit on pourrait retenir la
méritocratie scolaire et le rayonnement de l’héritage républicain, des mœurs
surannées, la prégnance encore de la religion, l’optimisme et l’énergie d’une
génération issue de la Seconde Guerre mondiale et, pour moi, une précoce
passion politique. Sans vouloir rien démontrer, j’ai raclé mon violon sur mes
photos sépia. Michel Winock
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