La fête de l'insignifiance

Milan Kundera

Gallimard

  • Conseillé par
    6 décembre 2015

    Kundera est une fête !

    Kundera nous a habitués aux fêtes : aux dîners mondains comme aux réunions potaches, aux bêlements avinés de la jeunesse communiste aussi bien qu’aux tintements des coupes que l’on frappe d’une cuillère à dessert avant de porter un toast. Maître en l’art de raconter les rapports humains, de faire valser les points de vue à mesure qu’il se penche sur l’un ou l’autre, passant de la femme à l’homme, du chef au subalterne, de l’envieux à l’envié, Kundera a toujours saisi dans les manifestations de groupe le symptôme le plus exacerbé et le plus savoureux de la nature humaine. Et il nous a également habitués à l’ « insignifiance » – ou, plus exactement, à la si signifiante façon qu’il a de traiter l’insignifiance, cette forme de nihilisme lumineux qui dévoile en souriant l’absurdité de l’existence et les abysses de lâcheté qui conduisent les hommes à gâcher leur vie. Son dernier roman, un court texte qui se lit en un après-midi, de préférence là où il se passe – au soleil, sur un banc du jardin du Luxembourg – peut être considéré comme un condensé de son œuvre et un manifeste de sa poétique.

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