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    26 septembre 2012

    Incontournable !

    En 1843, un mystérieux comte polonais du nom de Mieszko Skarbek, dont le visage est à moitié brûlé, débarque à Saint Malo, accompagné d’une servante africaine. Il se rend derechef à Paris, où il loue un hôtel particulier.

    Sur place, il contacte le banquier Ferrat auprès duquel il se renseigne au sujet de Daniel Northbrook, célèbre marchand d’art. Celui-ci détient toutes les toiles laissées par le peintre Louis Paulus, disparu onze ans auparavant.



    Sur de nombreuses toiles, c’est une certaine Magdalène qui est représentée. Le comte Skarbek demande à la rencontrer. Et lorsqu’il se retrouve en tête à tête avec elle, c’est pour la peindre afin qu’elle reconnaisse en lui le fameux Louis Paulus, revenu pour se venger des injustices qu’il a subies…

    Si vous avez aimé (comme moi) le comte de Monte Cristo (roman auquel, vous le constaterez, il est fait explicitement référence), nul doute que vous retrouverez, dans le scénario de cette bande dessinée écrit par Sente, le plaisir d’une histoire de vengeance bien menée, truffée de chausse-trappes et qui, au fil de ses rebondissements, saura retenir votre attention jusqu’au bout, parce qu’alors même que vous croirez avoir tout compris… vous vous tromperez encore !

    Mais surtout, et c’est la raison pour laquelle je tenais à vous présenter ce diptyque, c’est le graphisme qui est extraordinaire dans ces albums. Chaque planche révèle son lot de dessins de tailles et de thèmes divers (scènes de ville, intérieurs, marines etc.) qui sont autant de tableaux en réduction où l’on peut apprécier la patte du dessinateur-peintre, Rosinski.
    Dans ces deux albums, Rosinski (le dessinateur de la série “Thorgal”, que je suis depuis sa naissance, en 1984) s’affirme en effet en pleine possession d’un style vers lequel il s’acheminait depuis quelques années. C’est sur de grandes planches que, tel un peintre, il compose ses illustrations, réduites ensuite au format requis. Gouache, pastel, fusain, toutes les techniques lui permettent d’exprimer aussi bien l’intimité d’un lieu que la beauté, tourmentée ou paisible, d’un paysage, en utilisant une large palette de couleurs.

    J’ai relu ces deux albums (acquis lors de leur parution, en 2004 et 2005), avant de vous en parler et, comme l’histoire m’était familière, j’ai tourné les pages lentement, prenant le temps d’apprécier la beauté de toutes ces petites toiles miniatures parsemées sur les pages.

    Une aventure rondement menée + un graphisme de haute volée : aucune hésitation à avoir, vous devez découvrir “La vengeance du Comte Skarbek” !