La fille de l'ennemi du peuple
EAN13
9782246835394
ISBN
978-2-246-83539-4
Éditeur
Grasset
Date de publication
Collection
ESSAI (1)
Nombre de pages
416
Dimensions
20,5 x 14 x 2,7 cm
Poids
424 g
Langue
français
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La fille de l'ennemi du peuple

De

Grasset

Essai

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On entrera dans cette saga familiale comme on pénètre dans la grande histoire, par le bruit des obus et de la guerre. Nous sommes en avril 1944 et les bombardiers américains fondent sur Bucarest. La jeune Léna, assise sur les genoux de son père, Costa Cristu, contemple fascinée les machines volantes qui grondent dans le ciel. Les Cristu ont fui en voiture la capitale roumaine pour se réfugier à la campagne, loin des combats, mais l’espoir chevillé au cœur : l’Allemagne nazie perd sur tous les fronts, bientôt la Roumanie retrouvera son indépendance. Hélas, la libération ne viendra pas de l’Ouest, envahi par l’armée Rouge, le pays sera surtout libre d’obéir à nouveau maître : l’URSS.
Dans La fille de l'ennemi du peuple, Lélia Dimitriu nous livre un témoignage unique et passionnant : celui d'une jeune fille qui grandit dans une Roumanie doublement meurtrie, d’abord par le fascisme puis par le communisme. Lena y raconte sa jeunesse et le destin hors du commun de sa famille,  les Cristu, menée par son père, le tendre et solaire « Maestro », un immigré macédonien qui a fondé une florissante fabrique de meubles ;  les conditions miraculeuses qui auront présidé à la rencontre de ses parents et à sa naissance dans un pays où légendes, magie et religion se mêlent ; la Bucarest des grandes heures avant que la ville ne sombre dans l’horreur des pogroms ; puis l’arrivée des staliniens au pouvoir, les spoliations, le Maestro devenu "ennemi du peuple", la collectivisation des logements et des entreprises, partout la paranoïa, les arrestations, les disparitions, la terreur rouge… ; L’amour aussi, celui que Léna voue à ses parents, et l’autre, plus incandescent, qui la conduit dans les bras d’un écrivain communiste. Mais l’amour suffit-il pour respirer dans un pays asphyxié par la dictature ?  Ses études achevées, Léna n’aura qu’une idée en tête : fuir la Roumanie, rejoindre Paris, être libre. 
Un témoignage qui se lit comme un roman : en se racontant, l’autrice éclaire un pan méconnu de l’histoire du XXème siècle.
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