La fille de l'ennemi du peuple
EAN13
9782246835400
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La fille de l'ennemi du peuple

Grasset

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On entrera dans cette saga familiale comme on pénètre dans la grande histoire,
par le bruit des obus et de la guerre. Nous sommes en avril 1944 et les
bombardiers américains fondent sur Bucarest. La jeune Léna, assise sur les
genoux de son père, Costa Cristu, contemple fascinée les machines volantes qui
grondent dans le ciel. Les Cristu ont fui en voiture la capitale roumaine pour
se réfugier à la campagne, loin des combats, mais l’espoir chevillé au cœur :
l’Allemagne nazie perd sur tous les fronts, bientôt la Roumanie retrouvera son
indépendance. Hélas, la libération ne viendra pas de l’Ouest, envahi par
l’armée Rouge, le pays sera surtout libre d’obéir à nouveau maître : l’URSS.
Dans La fille de l'ennemi du peuple, Lélia Dimitriu nous livre un témoignage
unique et passionnant : celui d'une jeune fille qui grandit dans une Roumanie
doublement meurtrie, d’abord par le fascisme puis par le communisme. Lena y
raconte sa jeunesse et le destin hors du commun de sa famille,  les Cristu,
menée par son père, le tendre et solaire « Maestro », un immigré macédonien
qui a fondé une florissante fabrique de meubles ;  les conditions miraculeuses
qui auront présidé à la rencontre de ses parents et à sa naissance dans un
pays où légendes, magie et religion se mêlent ; la Bucarest des grandes heures
avant que la ville ne sombre dans l’horreur des pogroms ; puis l’arrivée des
staliniens au pouvoir, les spoliations, le Maestro devenu "ennemi du peuple",
la collectivisation des logements et des entreprises, partout la paranoïa, les
arrestations, les disparitions, la terreur rouge… ; L’amour aussi, celui que
Léna voue à ses parents, et l’autre, plus incandescent, qui la conduit dans
les bras d’un écrivain communiste. Mais l’amour suffit-il pour respirer dans
un pays asphyxié par la dictature ?  Ses études achevées, Léna n’aura qu’une
idée en tête : fuir la Roumanie, rejoindre Paris, être libre.
Un témoignage qui se lit comme un roman : en se racontant, l’autrice éclaire
un pan méconnu de l’histoire du XXème siècle.
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