« Grande couronne », c’est un incroyable premier roman, c’est Zazie dans le Val d’Oise, une langue et une écrivaine à découvrir. Salomé Kiner raconte l'histoire d'une adolescente paumée qui découvre le monde brutal et sans espoir, à l’école, à la maison, dans la rue, avec les hommes.
C'est juste, drôle (très drôle), cru et attachant et finalement beaucoup plus optimiste sur la nature humaine que nos préjugés pourraient le croire.
Un beau livre, une grande écrivaine !
Ouvrez ce livre - l’histoire d’une agression sexuelle dans une université américaine en 1999 et de ses conséquences sur plusieurs personnages pendant les 15 années suivantes - et vous ne pourrez pas le refermer avant la dernière page.
Il y est question d’histoires : de la façon de les raconter - Kate Reed Petty utilise tous les styles, mélange les points de vue et vous tient en haleine jusqu’à la dernière page. Mais aussi de l’importance qu’elles occupent dans nos vies, de qui sait les raconter, qui les colporte, qui les reçoit et qui les croit.
Car la naissance d’une rumeur et l’impossibilité d’y mettre fin est aussi au cœur de ce livre.
True Story est un premier roman puissant.
Ce matin-là, Jacques Bonhomme n’est pas dans sa cuisine, pas sur son tracteur, pas auprès de ses vaches. Depuis la veille, le jeune homme est en cavale : il a quitté sa ferme et s’est enfui, pourchassé par les gendarmes comme un criminel. Que s’est-il passé ?
D’autres voix que la sienne – la mère d’un ami, un vieux voisin, une sœur, un fonctionnaire – racontent les épisodes qui ont conduit à sa rébellion. Intelligent, travailleur, engagé pour une approche saine de la terre et des bêtes, l’éleveur a subi l’acharnement d’une administration qui pousse les paysans à la production de masse, à la déshumanisation de leurs pratiques et à la négation de leurs savoir-faire ancestraux. Désormais dépouillé de ses rêves et de sa dignité, Jacques oscille entre le désespoir et la révolte, entre le renoncement et la paradoxale euphorie de la cavale vécue comme une possible liberté, une autre réalité.
Inspiré d’un fait divers dramatique, ce roman aussi psychologique que politique pointe les espérances confisquées et la fragilité des agriculteurs face aux aberrations d’un système dégradant notre rapport au vivant. De sa plume fervente et fraternelle, Corinne Royer célèbre une nature en sursis, témoigne de l’effondrement du monde paysan et interroge le chaos de nos sociétés contemporaines, qui semblent sourdes à la tragédie se jouant dans nos campagnes.
4 février 1912. Le jour se lève à peine. Entourés d’une petite foule de badauds, deux reporters commencent à filmer. Là-haut, au premier étage de la tour Eiffel, un homme pose le pied sur la rambarde. Il veut essayer son invention, un parachute. On l’a prévenu : il n’a aucune chance. Acte d’amour ? Geste fou, désespéré ? Il a un rêve et nul ne pourra l’arrêter. Sa mort est l’une des premières qu’ait saisies une caméra. Hanté par les images de cette chute, Étienne Kern mêle à l’histoire vraie de Franz Reichelt, tailleur pour dames venu de Bohême, le souvenir de ses propres disparus.
Un premier roman parfaitement réussi et maîtrisé !