Caroline P.

sur quelques maux de la société littéraire et sur les jeunes gens qui s'apprêtent à en souffrir

Le Dilettante

10,00
Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Des chiens à fouetter

Un jeune provincial qui se croit de l’ambition en littérature sollicite les conseils d’un homme installé dans la place, François Nourrissier. Occasion trop belle pour notre auteur qui se lance, on le sent bien, avec une pure délectation dans la peinture minutieuse de ce si grand petit monde. Us et coutumes, coteries, Grands hommes à courtiser comme à éviter, journalistes de toute obédience, éditeurs de tout style, caprices en tout genre, modes à suivre et recettes du succès d’un jour, vous saurez tout sur l’univers germanopratin des années soixante. Quoi de neuf sous le soleil ? Rien : la grande littérature se mêle depuis toujours à la petite cuisine. L’ironie mordante qui affleure dans ces pages, ne mine cependant pas tout à fait la sympathie de Nourrissier à l’égard d’un monde auquel il appartient. Les caractères sont admirablement troussés ; Nourrissier renseigne de fait scrupuleusement son littérateur en herbe, mais la vérité de la littérature se saisit pas… c’est la dernière leçon. Entraînez-vous également à frayer dans cet Olympe des lettres grâce au jeu de loi qui accompagne le livre.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Exit le fantôme

Plilip Roth poursuit son exploration de la psyché de l’homme au crépuscule de sa vie. On retrouve Zuckerman qui semble avoir passé les dernières années de sa vie à s’assagir, à pratiquer loin de tout et de tous une philosophie du détachement. Mais toujours le destin est farceur qui vous met face à de nouveaux défis : une veuve à sauver, une femme à désirer. Zuckerman/Roth s’acquitte de ses tâches, de son destin avec les armes qui sont les siennes, la puissance de la transfiguration par l’écriture. Roth réussit une fois encore à capter son lecteur, à l’embarquer dans son combat pour se débarrasser des dernières illusions et des mensonges qui hantent la vie.

21,25
Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

HHhH

Après "Les Bienveillantes" de Jonathan Littell, "Les Sentinelles" de Bruno Tessarech, "Yan Karski" de Yannick Haenel, voilà le dernier opus inspiré de la seconde guerre mondial. Comme les précédents il s'inscrit ainsi dans le débat voire la polémique des récits qui intègrent les événements historiques de la Shoah à la mise en oeuvre romanesque. Ici l'auteur centre son récit sur la personnage de Heydrich, éminence noire du régime nazi, véritable cerveau de la solution finale. De l'enfance un peu chahutée à l'ascension fulgurante d'un fonctionnaire SS zélé se construit au fil des pages l'archétype du nazi convaincu et redoutable, érigé en modèle par Hitler. En contrepoint de la figure de "la bête", on découvre le portrait des résistants tchèques formés pour mettre un coup d'arrêt aux agissements du "bourreau de Prague". Le lecteur amateur d'Histoire suit avec un véritable intérêt ses portraits croisés. Il est cependant dommage que dans ses assertions, Laurent Binet ne cesse de dénoncer le processus romanesque comme forcément mensonger en comparaison de ce que serait la pureté du texte historique. Une dénonciation curieuse quand précisément on choisit de faire un roman et de jouer avec ses codes !! Le débat continue...

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Rapport de police

Par deux fois, Marie Darrieussecq fut accusée de malhonnêteté littéraire. Marie N’Diaye l’accusa de plagiat pur et simple puis Camille Laurens inventa pour son cas le terme de « plagiat psychologique » lorsqu’elle constata que le roman de Darrieussecq, « Le bébé » relatait l’expérience d’une écrivaine face à la mort de son enfant, souffrance qu’elle avait elle-même vécue. Voici donc le prétexte de ce livre. Son sujet pourrait sembler au premier abord bien égocentrique au lecteur ou, pire encore, apparaître comme l’énième épisode d’une querelle germanopratine sans plus d’intérêt que la chronique d’un pugilat entre auteures en vue. Mais il n’en est rien. Marie Darrieussecq mène une enquête passionnante sur l’infamie attachée au plagiat dans l’histoire littéraire du XXème siècle, en particulier comment il constitua une arme de guerre contre la création et la liberté dans les régimes totalitaires. Elle montre en quoi il fonctionne fort dangereusement comme une censure plus subtile dans nos sociétés démocratiques. Marie Darrieussecq ne fait pas que défendre sa réputation, elle nous livre un très bel essai sur littérature, ce vers quoi elle tend en dehors des codes et des clichés.

Conseillé par (Libraire)
17 septembre 2012

Vivement l'avenir

Alex, une jeune femme atypique & sans attache enchaine CDD sur CDD là où la mène ses pas. Mais là dans cette usine où elle vient d'être embauchée, elle va éprouver de l'affection envers Gérardun handicapéfrère de son employeur . Au fil de l'histoire, elle se lie aussi d'amitié avec Cédric et Olivier : deux trentenaires en mal de vivre qui vont changer sa vie. Finira-t-elle par se fixer au contact de tant de d'amitié et de solidarité?