Garance

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Passionnée par les livres, bénévole à la bibliothèque d'un petit village du Nord...

Conseillé par
2 décembre 2018

Un roman au charme irrésistible

Voici ce qu'en dit Michel Abescat de Télérama :
Voici un roman au charme irrésistible, merveille d’équilibre et de poésie, entre légèreté et gravité. L’histoire d’un petit Tino, un peu seul sur son île « pas plus grande qu’une petite miette de pain sur une carte de géographie ». Il ­réfléchit beaucoup, Tino, il rêve, il s’é­vade, il imagine de grandes aventures, une énorme baleine qui s’échouerait sur le sable ou un chercheur d’or qui débarquerait brusquement. Mais il ne se passe jamais rien sur son île de vieux où l’école ne compte que six enfants. Jusqu’au jour où l’unique bateau qui la relie au continent amène toute une classe d’élèves en sortie-découverte. Et en particulier Antonia, qui n’a ni les yeux ni la langue dans sa poche… Traduit de l'allemand par Isabelle Rüf

Matthias Zschokke ne donne jamais à ses héros des facultés hors normes qui attireraient un regard admiratif ou envieux. Au contraire : il les place au niveau du lecteur et se met lui-même à côté d’eux, il les observe dans leur vie quotidienne, avec le plus grand étonnement.

Dans Quand les nuages poursuivent les corneilles, le héros se repose quand il est rassasié et se relève quand il a faim. Il aime que la femme avec qui il vit soit là à ses côtés. Pourtant, les grandes questions du destin ne lui sont pas épargnées : sa vieille mère et son ami de toujours lui demandent de mettre fin à leurs jours. Pour les aider, il envisage un hold-up improbable puis tente de monter une pièce de théâtre, mais c’est sans compter l’essentiel : boire des cafés, regarder vivre les gens et les canards, manger du fromage. Et surtout, contempler des lambeaux de nuage qui poursuivent des corneilles. À l’instar de l’auteur, au regard si juste, au verbe si vif, si sensible pour dire les soleils éclatants et les ciels plombés de l’enfance.

Les aquarelles de Jean-Luc Englebert, qui accompagnent cette histoire à la douceur piquante, marient en quelques traits fraîcheur et poésie, l’ensemble emportant loin l’imagination et la réflexion du lecteur.

Conseillé par
2 décembre 2018

Quand les nuages suivent les corneilles

Ce qu'en dit Martine Landrot de Télérama :

À travers l’existence chahutée d’un être qui pourrait lui ressembler, le romancier suisse démontre avec brio que l’humour est un remède à la bêtise.

Lire avec les coins de la bouche relevés jusqu’aux oreilles est une occasion suffisamment rare pour qu’on ne la laisse pas passer. Que se réjouissent ceux qui avaient déjà goûté la subtile ironie de Matthias Zschokke dans ses "Trois Saisons à Venise", journal tenu en résidence d’écriture : sa nouvelle salve de confidences est encore plus jubilatoire, portée par cette nonchalance mordante dont il a le secret. L’auteur suisse se cache à peine derrière un certain Roman, graphomane peaufinant des courriers savamment effilés, à sa mère pressée d’en terminer avec l’existence, à sa tante d’Amérique spécialiste en mobilier funéraire et en brûlures d’estomac, à son ami B. toujours soucieux du soin de ses pieds pour n’être pas pris au dépourvu le jour où il finira sous un drap trop court de la morgue. Il ne s’agit pas pour autant d’un volume de correspondance, Matthias/Roman étant la plupart du temps en conversation avec lui-même, aux prises avec une lucidité aiguë et un sens du détail qui décuplent sa volubilité cérébrale et l’empêchent de profiter paisiblement de l’existence.

Ses observations donnent lieu à des maximes mélancoliques (« On ne peut que souhaiter à chacun d’être assez borné pour se considérer soi-même comme supportable ») ou malicieuses (« Une petite opération, c’est celle qui est pratiquée sur quelqu’un d’autre »), à l’image de son autodérision flegmatique. Faisant feu de tous ses complexes et désenchantements, de toutes ses angoisses et contradictions, sa plume crépite d’in­telligence. Digne héritier du Flaubert « furieux et grincheux » qu’il évoque avec son ami B., Zschokke s’agrippe à une seule certitude : l’humour est un baume infaillible pour calmer l’allergie à la bêtise.

Conseillé par
4 décembre 2016

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J'adore ! Ce livre (le troisième d'une série présente plein de réalisations avec du fil de fer et du papier, mais pas seulement : il nous permet de s'en inspirer pour nos propres créations.

epistyle.blogspot.fr

Conseillé par
2 décembre 2016

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J'ai adoré ce livre et le recommande autour de moi.
Pierre Darracq en parle très bien dans son blog "Sans connivence"
Un aperçu : "Avant d'ouvrir cet album sans texte (ou presque, seule une question est posée à la fin ),,il sera bon d'observer cet ours et de suivre son regard. Oui cette petite brèche dans l"alignement de ses barreaux pourrait bien faire naître un espoir d'évasion. Les plus petits diront tout de suite qu'il est en prison....comme si cet animal était coupable de quelque chose..."

Prix de la critique de la bande dessinée québécoise 2017

La Pastèque

Conseillé par
2 décembre 2016

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Voici un résumé de Nicolas Fréret dans sa chronique sur canoe.ca

Louis est un gentil pré-ado follement amoureux de la jolie et flegmatique Billie. Un amour d'écolier d'une intensité qui le dépasse, mais pas assez pour outrepasser sa timidité et aller lui conter fleurette. S'il n'a d'yeux que pour elle et ses poétiques gambettes, la fillette, sans cesse plongée dans ses lectures, semble inaccessible.
À la maison, Louis a noué une délicate complicité avec «Truffe», son petit frère naïf et innocent. Tous les deux s'évadent comme ils peuvent de leur quotidien, pris entre l'alcoolisme au dernier degré de leur papa, qu'ils voient boire ou pleurer plus souvent qu'autrement, et le désarroi de leur maman, accablée et prisonnière d'une vie cheap à laquelle, sûrement, elle ne s'attendait pas.