Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Anne-Marie Métailié

17,00
Conseillé par
2 mai 2017

drogue, policier

Il y avait trop longtemps que je n’avais pas lu un roman de Hannelore Cayre. Et, encore une fois, ce fut un régal.
Une bonne dose d’humour et d’auto-dérision du personnage principal ; des images qui font mouches ; des remarques toujours justes et intelligentes ; un œil acéré sur la société et ses dysfonctionnements (notamment sur les maisons de retraite)
En excellente conteuse, elle nous raconte des histoires dans son histoire principale, nous tenant en haleine sans jamais nous perdre.
Sans oublier la touche glamour au milieu des conversations ras les pâquerettes de certains protagonistes.
Bref, j’ai passé un excellent moment de lecture en compagnie de cette Juive intrépide.


L’image que je retiendrai :

Celle de la photo de La Daronne enfant devant une énorme glace et voulant devenir Collectionneuse de feux d’artifices.

http://alexmotamots.fr/la-baronne-hannelore-cayre/

Conseillé par
2 mai 2017

roman noir

Comment dire ? Comment vous donner envie de découvrir ce roman noir à l’écriture acérée. Même les répétitions participent au rythme du texte.
Comment vous expliquer l’ambiance qui ne vous lâche pas ; cette chaleur écrasante qui colle à la peau des personnages ?
Comment vous dire les personnages tout droit sortis d’un roman de Zola qui serait écrit au 21e siècle : la misère, les petits trafiques (et les gros qui vous dépassent), la folie, la maternité non assumée, la prison, les bagnoles, la bière en canette, la violence et la torture.
Et cette petite fille, Rachel, qui ne parle pas mais qui a tout compris.
Pauvre personnage principal, embringué dans une histoire qui le dépasse, lui qui voulait seulement revoir son frère.
Et les chiens, menaçants mais n’attaquant jamais.
Un petit bémol tout de même (ou plutôt deux) : la rédemption du père (à la limite), et la fin en presque happy end.

Monsieur Le Corre, j’avais beaucoup aimé un de vos précédents romans Avant la guerre. Avec cette lecture, vous confirmer pour moi l’essai. Mais je vais me laisser tout de même le temps de reprendre ma respiration avant de me plonger dans un autre de vos précédent roman.

L’image que je retiendrai :

Celle de la scène de meurtre des parents de Jessica. Quand on sait qui a fait le coup….

http://alexmotamots.fr/prendre-les-loups-pour-des-chiens-herve-le-corre/

Conseillé par
2 mai 2017

Guerre d'Espagne, peintre

J’avais aimé Miniaturiste, mais quelque chose dans le style de l’auteure m’a paru poussif.
Je devais être dans une meilleure disposition d’esprit à la lecture de ce second roman, car j’ai réussi à me laisser porter par l’histoire (j’ai noté quelques tournures grammaticales étranges, mais pas de quoi me décourager).
J’ai aimé Odelle, arrivée de Trinidad à Londres en 1967 : le froid qu’elle ressent, la pluie, et son premier travail dans un magasin de chaussures.
J’ai aimé Quick, étrange femme au caractère versatile qui fait tout pour cacher son passé.
Les parents d’Olive ne sont pas en reste : son père, marchand d’art allemand, et sa mère, anglaise sous médicaments elle aussi amoureuse du frère de Teresa.
J’ai aimé les descriptions des tableaux d’Olive, pleins de vie avec un vrai sens artistique (contrairement à ceux du frère de Teresa, de facture plus classique et bien ternes).

J’ai aimé que Teresa ose faire découvrir le talent des artistes qu’elle croise. Elle est, pour moi, le vrai personnage principal de ce roman. Je l’ai quitté à regret.

Sont également abordés par petites touches le racisme envers les personnes de couleur dans l’Angleterre des années 60-70 ; la passion de Peggy Guggenheim pour les oeuvres d’art ; les vernissages d’expositions.

L’image que je retiendrai :

Celle de Teresa sur le bateau qui l’emmènera loin de son Espagne natale.

http://alexmotamots.fr/les-filles-au-lion-jessie-burton/

Conseillé par
2 mai 2017

Etats-Unis

La Harpie est une petite ville de l’Illinois où Luce Lemay et Junior auraient pu couler des jours heureux après leurs sorties de prison. Ils y ont trouvé un job dans une station essence et un hébergement chez une vieille dame.
Si Junior a été incarcéré après avoir découpé une jeune fille en morceaux (la seule description n’est jamais gore), Luce l’a été pour avoir volé la caisse d’un débit de boissons et tué, dans sa fuite, le bébé Yacinth dans son landau.
Au fur et à mesure des pages, on sent Junior pas tout seul dans sa tête tandis que Luce essaye de maintenir la barre.
Mais il tombe amoureux, et ce sera pour lui le début de la fin.
J’ai aimé la présence des oiseaux, dans ce roman, même si ils ne vivent pas longtemps, ainsi que celle des images pieuses présentes ça et là dans la vie des personnages.

A lire le roman, on pourrait croire qu’il ne se passe rien dans ces petites villes, jusqu’à ce qu’éclate la violence, comme ça, sans prévenir.

Une lecture dont le Blues m’a bercé.

L’image que je retiendrai :

Celle de Junior chargé de composé le panneau publicitaire lumineux tous les jours et qui rajoute un poème de son cru.

http://alexmotamots.fr/le-blues-de-la-harpie-joe-meno/

7,30
Conseillé par
14 avril 2017

Argentine, drame

Pour ne rien vous cacher, en commençant ce roman, j’avais peur de lire une bluette. Je fus heureusement vite détrompée : ça démarre tambour battant, et le rythme ne faiblit pas.
Nous suivons Inès, qui a découvert des lettres d’amour adressées à son mari par « A toi ». Le soir même, elle le suit et assiste au drame.
En femme pratique, elle élabore des plans pour disculper son mari.
En parallèle, nous suivons les conversations téléphoniques de sa fille enceinte qui ne veut rien avouer à ses parents et qui préfère s’en remettre à un inconnu rencontré à la gare routière.
La tension ne faiblit pas, jusqu’au final en apothéose.
Une belle découverte ; une lecture que j’ai adoré.

L’image que je retiendrai :

Celle des gants de vaisselle dont Inès se sert pour visiter l’appartement de « A toi » et qu’elle oublie d’enlever dans le café en face.

http://alexmotamots.fr/a-toi-claudia-pineiro/