Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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3 février 2013

adolescence, Etats-Unis, violence

Ne vous y trompez pas, ce roman est une fiction. Longue à démarrer au départ, puis plus passionnante ensuite malgré quelques écueils.

L'histoire est longue à démarrer car Eva, dans ses premières lettres, fait longuement le récit des premières années de son idylle amoureuse, de la si belle vie de leur couple à Tribeca au milieu d'autres couples sans enfants. Elle, jeune femme à la tête d'une publication de guides touristiques, lui, faisant des repérages photos pour la publicité.

Pourtant, leur couple semble mal assortie : Eva voyageant tout le temps, Franklin plutôt ami de Reagan et de l'Amérique forte. Ils se marient toutefois et Franklin insiste lourdement pour avoir un enfant.


C'est là que les ennuis commencent car Eva n'en veut pas, de cet enfant. Qui le lui rend bien en refusant tout ce qui vient de sa mère dès sa naissance : ce bébé refuse de téter son sein.

Qui plus est, Franklin achète une grande maison pleine de vide en banlieue, la comble de l'horreur pour sa femme.

Bébé infernal (les nounous se succèdent), il devient un enfant flegmatique qui porte une couche jusqu'à ses 6 ans. En public, il ne laisse rien paraître de ses émotions, mais joue déjà de mauvais tours à ses camarades. Son père n'y voit que du feu et le soutient sans cesse.

Adolescent, il lance sa propre mode en ne portant que des vêtements trop petits pour lui. Bien sûr, il se fait le plus discret possible dans son lycée en n'ayant que des résultats corrects. Paradoxe de l'adolescence qui veut à la fois exister en dehors des autres mais également se fondre dans la masse.

Tout au long de son roman épistolaire (même si il n'y a pas de vrai correspondance car Eva ne reçoit jamais de réponses), l'auteur (ou plutôt Kevin et sa mère) évoquent régulièrement les tueries qui se déroulent un peu partout aux Etats-Unis, régulièrement. Rien que cela fait froid dans le dos.

Un bémol à ajouter à ce roman riche : l'auteur se lance parfois dans de longs développements sur le mode de vie américain qu'il dénigre passablement. Ces passages m'ont paru fort longs.

A travers ce roman, l'auteur tend à démontrer qu'il n'y a pas de pourquoi. Tout les personnages se demandent sans cesse pourquoi un tel acte. Mais Kevin est bien en peine de répondre, trop jeune et trop enfermé dans son mode de fonctionnement.

Sa mère, à travers ses lettres et en revenant sur les événements passés tente d'expliquer le geste de son fils : ce fut un bébé et plus tard un garçon en colère. Contre qui, contre quoi....

Ceci dit, au contraire du film dans lequel le réalisateur tend à démontrer que c'est la faute de la mère, dans ce roman, l'auteur démontre clairement que c'est le père le vrai coupable. Américain moyen, son fils n'est qu'un jouet pour lui. Il ne cherche jamais à le comprendre, mais toujours à l'excuser. Alors qu'Eva, elle, cherche à percer le mystère de son fils.

L'image que je retiendrai :

La passion de Kevin pour le tir à l'arc, passion qui va s'avérer fatale.

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/01/24/26113156.html

Rue Fromentin

16,23
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3 février 2013

marginalité

Voici un roman noir, et pourtant plein d'espoir.

Noir, car le père de Caroline l'oblige à vivre dans les bois, cachés. Le moindre déplacement en ville pour acheter de la nourriture se transforme en expédition, la jeune fille ne peut se lier d'amitié avec personne.

Au fil des pages, on sent poindre, si ce n'est la folie du père, du moins les causes de sa marginalité.

Caroline, n'ayant que peu de souvenirs de "sa vie d'avant" chez ses parents adoptifs, s'est coulée facilement dans le moule. D'autant plus que sa vie est bien réglée entre école à la maison, devoirs et tâches ménagères.


Mais un grain de sable vient enrayé le bel engrenage et la vie du père et sa fille bascule.

Pourtant, ce roman est plein d'espoir, car Caroline est une fille intelligente qui, même si elle ne va pas retrouver sa famille, saura se construire seule une vie à elle, entre marginalité et appartenance à la société.

Tout au long du roman, je me suis demandée dans quelle mesure la jeune fille croyait elle-même à l'histoire que lui racontait celui qui n'était pas son père, en définitive.

L'image que je retiendrai :

Lorsqu'ils vivent dans la forêt, Caroline et son père sont obligés de marcher sur les cailloux, pour ne pas laisser de traces dans l'herbe.

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/01/22/25943092.html

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21 janvier 2013

amitié, vieillesse

Mais qui est cette mystérieuse Paulette ?! Car la ferme de Ferdinand se remplie peu à peu, mais toujours pas de Paulette à l'horizon. Ca commençait à m'énerver, cette histoire.

Et puis, comme toujours, je me suis laissée "prendre au jeu" de l'auteure : des personnages attachants ; des personnages des précdents romans qui sont cités au détour d'une phrase ; de l'amitié toujours et du soutient, que c'est beau, que cela fait chaud au coeur.

J'ai fini par passer un agréable moment en compagnie de cette sacrée bande de personnes agées, même si avec mon esprit en proie à la bougonnerie, ce n'était pas gagné d'avance.

Qui plus est, l'auteure évoque tout en délicatesse le sujet des refus de grossesse, un traumatisme souvent dénié, mais traité dans ce roman avec amour.

L'image que je retiendrai :

Celle des soeurs Lumière, pas vraiment soeurs (plutôt belles-soeurs) tenant un magasin d'électricité.

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/01/20/26092636.html

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21 janvier 2013

anorexie, policier

Voici un très bon polar, très bien mené de bout en bout.

Non seulement le lecteur ne voit rien venir, mais les personnages sont bien campés, et les moins importants s'effacent peu à peu pour laisser place à l'enquête.

Malgré le fait que l'auteure soit elle-même psychologue clinicienne, elle a su me faire entrer dans les méandres de la psychologie de son personnage principal, ainsi que me faire apercevoir les tourments des jeunes filles anorexiques.

Polar non dénué d'humour et de jeux de mots, il se laisse facilement dévoré, sans pour autant faire cauchemarder.

Que demander de plus ? Une suite, bien sûr !

L'image que je retiendrai :

Celle du pays rêvé des jeunes anorexiques. Etrange idée, mais après tout, pourquoi pas....

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/01/18/26158695.html

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21 janvier 2013

bande dessinée

Il y avait longtemps que je n'avais pas lu les Bidochons. Je les trouvais ringards quand j'étais ado, j'avais un peu abandonné.

Je les ai donc redécouvert avec ce titre, et je me suis bidonnée.

Sacré Robert ! Et Raymonde, stoïque, génial.

Un bon moment de rire, ça fait du bien.

L'image que je retiendrai :

Celle de Robert voulant changer lui-même sa vitre, un grand moment de bonheur.....

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/01/16/26012305.html