o n l a l u

http://www.onlalu.com/

o n l a l u est un site de critiques et d'informations littéraires animé par une rédaction et ouvert aux internautes.

Conseillé par
1 avril 2013

Ici, on répare les âmes et les coeurs

Dans ce roman choral plein d'humanité, de sensibilité et de générosité, Valérie Tong Cuong de sa plume sincère et chaleureuse prête vie à Mariette, Monsieur Mike et Millie, trois êtres meurtris par les vicissitudes de l’existence, et dont l’avenir semble hypothéqué par toutes les difficultés qu’ils doivent affronter. La providence va placer sur le chemin de ces trois personnages au bord du gouffre, un homme mystérieux, Jean, qui dirige un lieu d’entraide, un foyer de vie, niché dans un ancien atelier d'horlogerie : l'atelier des miracles. Un lieu où on répare les âmes et les cœurs. Ensemble, ils vont comprendre qu'il faut aller puiser au plus profond de soi pour sortir de l'impasse et parfois survivre à ses démons : Mais à quel prix ?

Ce magnifique roman démontre avec beaucoup de pudeur que la vie est faite d’une succession de fragilités, de fractures, de failles mais aussi de ressources intérieures et de mains tendues qu’il n'est jamais trop tard pour saisir. Valérie Tong Cuong y met à l’honneur des valeurs telles que la solidarité, l’entraide. Des valeurs qui font sens. Il devient alors difficile de quitter des personnages auxquels on ne peut que s’identifier, qui font résonnance en chacun de nous. Ce livre a un pouvoir que l’on pourrait presque qualifier de magique, il fait du bien, il apaise, il panse nos blessures les plus intimes en nous faisant voyager au cœur de nous-mêmes, de nos émotions. L’atelier des miracles est un livre généreux tout comme l’est son auteur. Il fait des miracles sur les personnages mais aussi sur le lecteur, l'invitant à remettre en question qui il est (et qui il est devenu), ce qu’il désire, la vie qu’il souhaite réellement mener. Valérie Tong Cuong dépeint avec réalisme, délicatesse et parfois dureté les relations humaines, les complexités de l'amitié mais aussi leurs travers. Et avec merveille et justesse, pose des mots sur les maux dans un roman à lire absolument.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

MCNaught, Jon / Taboy, Judith

Nobrow

Conseillé par
1 avril 2013

La beauté simple de la vie

Après un premier album paru en 2011 ( Dimanche, Ed. Nobrow ), Jon Mc Naught, jeune auteur anglais, récidive avec " Automne ", magnifique album primé cette année à Angoulême. Dans la petite ville de Dockwood, la journée ordinaire d’un garçon de cuisine et d’un livreur de journaux. C’est l’automne, les hirondelles s’envolent. Chris Ware, le grand auteur américain, écrit en post-face : " Je n’éprouve de profonde affinité esthétique qu’avec peu de jeunes artistes, mais l’incandescent et radieux Automne de Jon Mc Naught est, à ce jour, l’une de ses plus belles odes à la beauté simple de la vie. C’est une merveille. " Si lui le dit, on peut vraiment le croire !

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
29 mars 2013

Les féministes n'ont jamais brulé leurs soutiens-gorge !

Quand on évoque le féminisme dans une conversation, rares sont les réactions bienveillantes (sauf  évidemment de la part des féministes elles-mêmes !) Inutile de rappeler que les idées reçues sont légion sur le sujet. En effet, des qualificatifs souvent insultant tels que « mal baisées », « laiderons », « hystériques », ont accompagné la lutte des femmes pour l’égalité.  Les décrypter, c’est l’ambition de Christine Bard, historienne et présidente de l’association Archives du féminisme. Dans son livre, " Le féminisme au-delà des idées reçues ", elle revient sur l’histoire passionnante et tumultueuse de ce mouvement, notamment à travers  le regard de ses détracteurs. La forme est innovante, car à chaque préjugé, son chapitre. Le résultat : une vision complète et transversale sur un mouvement méconnu et caricaturé. Saviez-vous que la première fois que le mot féminisme apparaît en français, c’est dans le vocabulaire médical ? Il décrit à l’époque une pathologie : « la féminisation des sujets masculins ». Il faut attendre 1882 pour qu’Hubertine Auclert se réapproprie ce terme et son sens. Christine Bard tord aussi le coup à des légendes urbaines. Un exemple ? On dit souvent que pendant les années 60, les féministes américaines ont brûlé leurs soutiens-gorge. Faux, révèle Christine Bard ! Cet acte, devenu le symbole du féminisme radical, n’a jamais eu lieu. Cette invention est, en réalité, née de la plume d’un journaliste venu couvrir une manifestation en 1968 à Atlantic City. Si les manifestantes, qui protestaient contre le concours Miss America, ont bien jeté « dans une poubelle de la liberté » des objets symboliques comme un " Playboy ", des talons hauts, des ceintures, et des soutiens-gorge,  rien n’a brûlé... Dernier argument et pas des moindres pour lire cet ouvrage. Il nous donne surtout les clés pour comprendre le féminisme d’aujourd’hui, sa complexité, ses courants et ses points d’achoppement.

Retrouvez Charlotte sur [Les Martiennes]( http://martiennes.wordpress.com/) [ ](http://martiennes.wordpress.com/)

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
29 mars 2013

La tête haute

La précarité est un sujet douloureux que l’auteure connaît bien. La comédienne a longtemps brûlé les planches et puis… plus rien. Lorsque le téléphone ne sonne plus, lorsqu’on ne se sent plus désirée, il faut bien avancer. Mais que faire quand on n’a vécu que pour le théâtre ? Samira n’a pas d’autres choix que de devenir femme de ménage et la honte la consume à petit feu. L’odeur des coulisses est loin, c’est cette fois l’odeur des autres, ses employeurs, qu’elle doit supporter. Fille d’émigrés algériens, elle se souvient de son enfance, de la souffrance de sa mère tant aimée débarquant dans une France à laquelle elle ne se fera jamais. Comme elle, Samira ne se sent plus à sa place. La culpabilité d’avoir échoué la ronge car c’était elle qui devait réussir, elle qui s’était intégrée. Malgré la violence des mots, malgré la cruauté des situations, une grande émotion se dégage de ce premier récit. L’auteure refuse de se voiler la face et se confesse avec honnêteté et sincérité. Une sincérité qui touche en plein cœur. On ne sait si Samira remontera un jour sur scène mais on espère vraiment qu’elle écrira encore.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Conseillé par
27 mars 2013

Quand le polar flirte avec l'histoire

Vous n'avez pas lu " La Tristesse du samouraï, l'un des meilleurs polars ou même tout simplement l'un des meilleurs romans de l'année 2012 ? Et bien profitez de votre chance et de sa sortie en poche pour vous précipiter dessus. Le contexte : l'Espagne, de la guerre civile aux années 80. Une mère, alors qu'elle tente de s'enfuir au Portugal avec son plus jeune fils, se fait arrêter parce que son mari l'a dénoncée aux phalangistes. Charmant homme ! Et personne ne la reverra jamais. Des années plus tard, une avocate fait emprisonner un policier véreux, ignorant quelle avalanche d 'évènements resurgis du passé elle va déclencher. Dans cette saga, le bien se confond avec le mal. Qui sont les gentils, qui sont les méchants ? Pas facile à déterminer. La légende veut que l'on ne fasse pas de bonne littérature avec de bons sentiments, alors là on est gâté.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u