No présent
EAN13
9782234073968
ISBN
978-2-234-07396-8
Éditeur
Stock
Date de publication
Collection
La Forêt
Nombre de pages
288
Dimensions
21,5 x 13,7 x 2,1 cm
Poids
358 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

No présent

De

Stock

La Forêt

Offres

Autre version disponible

No présent s’ouvre sur une gueule de bois. Nous sommes en 1990, le narrateur vient d’obtenir son bac et régurgite les années 80, marquées par Margaret Thatcher et Action directe, la dictature de la Bourse et l’élection de François Mitterrand, alors que les médias commencent à résonner du fracas de la guerre économique. Lui revient aussi en flash-back son enfance dans une HLM de Vaulx-en-Velin, avec une mère soixante-huitarde qui reçoit à la maison amants et militants, exige de ses enfants qu’ils justifient idéologiquement chacun de leurs choix, et leur dit regretter de ne pas s’être fait avorter, ignorant que le monde allait tourner si mal.
Dès lors, que faire de son existence dans ce contexte de violence et d’héritage brouillé ? Devenir « esclave dans le tertiaire », choisir le terrorisme ou renoncer à tout statut social et sauter dans le vide ?
Avec d’autres enfants déboussolés de la classe moyenne décidés à « ne pas entrer dans le rang », le narrateur crée un collectif, Tabula rasa, au coeur du quartier de la Croix-Rousse de Lyon, et squatte un atelier dans lequel chacun s’invente un monde sans entrave ni responsabilité, censé être dédié à la création. Mais le projet artistique se transforme en une vaste fumerie de joints que Lionel Tran met en scène avec une lucidité glaçante. C’est une galerie de portraits impressionnante de réalisme que dresse l’auteur, n’épargnant aucun des travers, aucune des névroses dont souffre chacun des protagonistes. L’écriture, nerveuse, habitée, percutante est de celle qui laisse des traces et des images indélébiles, et recrée sous les yeux sidérés du lecteur la noyade d’une génération qui n’a pas même conscience de la force tragique et comique qu’elle dégage.
Dans cet environnement nihiliste, le narrateur s’oblige à écrire quotidiennement, tente de raconter l’irracontable, approche la folie, avant de prendre conscience, in extremis, que l’absolu qu’il cherchait n’existe pas. Pour s’extraire de cet engrenage destructeur, il témoigne, invente une langue de l’urgence et de la survie aux accents post-punk et nous tend le miroir inquiétant d’un monde qui dévore ses enfants.
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Commentaires des lecteurs

Conseillé par
18 décembre 2012

Début des années 1990, le narrateur abandonne rapidement la fac. Dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, il crée collectif un Tabula rasa. L’art, les idées libres pour changer le monde. 1971 est l’année de ma naissance du narrateur, ...

Lire la suite

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Lionel Tran