EAN13
9782252046852
ISBN
978-2-252-04685-2
Éditeur
Klincksieck
Date de publication
Nombre de pages
208
Dimensions
24,1 x 16,1 x 1,6 cm
Poids
338 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Revue thomiste - N°3/2022

Klincksieck

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D. Perrin, La principialité d’Adam et (d’Ève !) selon la nature
Cette étude répond à un triple objectif. Le premier est de faire ressortir un point important de la doctrine thomasienne concernant l’unité du genre humain : celui-ci dérive d’Adam comme de son principe. Selon saint Thomas, Adam a été établi par Dieu non seulement comme « le père » mais aussi « l’instructeur » du genre humain. Il continue d’exercer, à la manière d’une cause universelle, une influence sur tous les hommes. Le deuxième objectif est de comprendre pourquoi l’Aquinate n’associe pas Ève à la principialité d’Adam selon la nature. Un grand nombre d’arguments (exégétiques, anthropologiques, scientifiques) justifient, selon lui, le fait qu’Ève ne joue pas de rôle actif dans la génération, l’éducation, le gouvernement du genre humain ainsi que dans la transmission du péché originel. Le troisième objectif est de voir ce qui, dans la position de saint Thomas, peut être retenu et ce qui, à la lumière des développements théologiques et scientifiques récents, doit être exploité, nuancé et corrigé. Les enjeux d’une telle réflexion sont multiples. Ce sujet nous conduit à une meilleure intelligence du monogénisme, de la principialité que nos premiers parents exercent sur toute l’humanité, de la transmission du péché originel, de la différence homme/femme, mais également de l’ordre conjugal dans l’état de justice originelle et dans l’état de nature corrompue.
G. Reichberg - H. Hude, Note doctrinale sur la guerre juste
Cet article examine le statut de la guerre juste au sein de la doctrine sociale catholique contemporaine. Référence spéciale est faite à la guerre juste telle qu’elle est abordée par le Pape François dans Fratelli tutti. Dans sa première partie, l’article examine comment Thomas d’Aquin situe le problème de la guerre juste dans l’horizon plus large de la paix comprise comme un fruit de la charité. Il montre ensuite comment le Pape François approche la guerre d’une perspective tout à fait identique. De même que saint Thomas éclaire la manière dont la charité en tant qu’amitié devrait informer toutes nos relations en société, y compris au sein de la sphère internationale, de manière semblable, dans Fratelli tutti, le Pape François nous exhorte à observer la fraternité dans tous les domaines de notre vie, interpersonnelle et sociale ; même les nations devraient adhérer à ce schéma dans leurs relations entre elles. Tant saint Thomas que François reconnaissent, toutefois, que nous pouvons échouer à cet égard, et, de fait, échouons fréquemment. La guerre est la manifestation la plus criante de cet échec. C’est toutefois dans leurs traitements respectifs de la guerre que saint Thomas et François semblent diverger. Le premier affirme la possibilité de la guerre juste, le second la nie. La seconde partie de l’article examine si cette divergence est réelle ou seulement apparente.
Ch. J. Kruijen, Les damnés seront-ils annihilés ? (I)
Jugeant que l’enseignement de l’Église sur l’enfer est inacceptable et en rupture avec le « christianisme originel », Michel Fromaget et Yvon Kull ont reproposé en 2017 la thèse de l’annihilation des damnés ou conditionalisme, selon laquelle la damnation ne consisterait pas en un tourment sans fin, mais en un anéantissement de l’être même des réprouvés. Conçue comme troisième voie entre la doctrine traditionnelle de l’enfer et l’affirmation d’un salut universel, il s’agit en réalité d’une variante de la négation de l’enfer, mais moins répandue que l’apocatastase. Cette position, qui est restée globalement marginale au cours de l’histoire des doctrines chrétiennes, demeure irrecevable pour des motifs d’abord doctrinaux — elle est notamment contraire à l’enseignement dogmatique de l’Église sur l’immortalité de l’âme et la perpétuité des peines de l’enfer —, mais aussi théologiques, philosophiques et anthropologiques.
B. Guéry, Prudence artistique et prudence morale
Si l’on en reste à l’opposition entre prudence et art, on peut oublier l’usage de la délibération dans le champ des factibilia. On montre ici l’existence d’une délibération et d’une prudence technique dans les textes de Thomas, mais aussi leur articulation à la prudence morale. L’enjeu est de manifester le type d’autonomie de la prudence technique par rapport à la prudence morale, en s’appuyant sur le modèle de la « subministration » et sur celui de la « subordination ». Apparaît ainsi la spécificité du raisonnement prudentiel dans le champ technique, et la façon dont il se subordonne à la prudence morale, sans ingérence de cette dernière dans l’ordre propre du choix des moyens du faire. Cette réflexion permet d’éclairer des problématiques d’éthique des affaires comme la thèse de la séparation, en évitant aussi bien la moralisation naïve et abusive que l’indépendance des pratiques professionnelles par rapport aux exigences éthiques.
D. Caenepeel - Th. de Gabory, Note doctrinale sur la lettre Samaritanus Bonus
La présente étude analyse quelques aspects de la lettre Samaritanus Bonus de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur le soin des personnes en phases critiques et terminales, publiée en 2020. Ce document fait une mise au point sur l’enseignement du Magistère en y ajoutant des mises à jour qui tiennent compte de l’évolution des pratiques soignantes, des progrès des sciences médicales et des transformations sur les plans culturel, social et légal dans plusieurs pays. Parmi les nombreux points traités dans la lettre, cinq sont retenus pour analyse approfondie : la nutrition et l’hydratation, l’euthanasie et le suicide assisté, l’objection de conscience des soignants et des établissements de santé catholiques, l’accompagnement pastoral des personnes en demande d’euthanasie ou de suicide assisté.
M. Le Fébure du Bus, L’humilité selon saint Thomas d’Aquin Ph.-M. Margelidon, Après Massignon, la théologie de l’islam
X. Batllo, Bulletin de théologie patristique (IV)
La première partie de ce bulletin aborde plusieurs études générales où sont envisagés divers rapports entre le christianisme et le monde grécoromain, de la culture à la philosophie. Une approche foncièrement renouvelée d’Irénée de Lyon constitue la seconde partie, tandis que les enseignements d’Ambroise en Occident, de Grégoire de Nazianze et Jean Chrysostome en Orient occupent la partie suivante. La quatrième et dernière partie nous plonge dans les réflexions théologiques du VIIe siècle avec Maxime le Confesseur.Recensions Théologie
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