Tirage - Norfolk broads - Édition illustrée
EAN13
9782380360684
ISBN
978-2-38036-068-4
Éditeur
RELIEFS
Date de publication
Collection
FLORE
Nombre de pages
10
Dimensions
41,5 x 31,6 x 0,3 cm
Poids
232 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Tirage - Norfolk broads - Édition illustrée

Reliefs

Flore

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L’OEUVRE
En 1886, le photographe Peter Henry Emerson parcourt avec son ami le peintre Thomas F. Goodall (1857-1944) les Norfolk Broads, réseau de 300 km de voies navigables et de 14 lacs créés par le drainage des marais médiévaux (les « Broads ») dans le Nord-Est de l’Angleterre. Pour le tirage des quarante plaques de Life and Landscape on the Norfolk Broads, illustré et mis en page par Goodall, il opte pour des épreuves au platine, procédé mis au point en 1873 par William Willis et mieux apte à rendre les subtilités brumeuses de l’atmosphère des marais. Toutes les planches portent sur la flore, la faune et les travailleurs de ces lieux. Et elles illustrent à la perfection le style que préconisera Emerson dans Naturalistic Photography for Students of the Arts, pamphlet publié en 1889. Farouchement opposé à la composition d'images par la combinaison de plusieurs négatifs, la retouche des négatifs et la colorisation des impressions, procédés très courants à son époque, il promeut la « mise au point différentielle » où les détails varient en netteté du centre vers les bords, sur le modèle de la vision humaine. Avec ses images d'harmonie paisible entre les travailleurs et le paysage dans lequel ils s’activent avec précision et lenteur, Emerson pratique donc avec cent ans d’avance le bokeh, terme japonais désignant aujourd’hui le rendu du flou hors du champ de netteté…


LE PHOTOGRAPHE
Né dans une plantation sucrière de Cuba, cousin éloigné de Ralph Waldo Emerson et de Samuel Morse, Peter Henry Emerson (1856-1936) s’installe en Angleterre à 13 ans. Il y poursuit de brillantes études, à Londres puis à Cambridge, où il décroche son diplôme de médecine en 1885. Fondateur du Camera Club et rapidement élu à la Royal Photographic Society, il abandonne sa brève activité de chirurgien pour se consacrer à la photographie et à l’écriture, en plus de son appétence pour la nature, le billard, l’aviron et la météorologie. Sa défense acharnée du naturalisme trouve vite ses limites : le marché propose désormais des appareils plus portables et des pellicules plus efficaces, et la photogravure offre un rendu que ni l’albumine ni le platine ne peuvent égaler. En 1991, Emerson publie donc une étonnante rétractation, The Death of Naturalistic Photography, où l’enregistreur patient mais passif des « humeurs propices » de la nature abandonne à la fois l’idée de la photographie comme « fine art » et le naturalisme comme base philosophique de l’art. Cela ne l’empêchera pas de produire d’autres merveilleux albums consacrés à ses lieux d’élection, On English Lagoons, Birds, Beasts and Fishes from the Norfolk Broadland, et surtout en 1895 Marsh Leaves (« feuilles de marais »), seize images d’un graphisme très japonisant.
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