La Commune de Cronstadt
EAN13
9782902963973
ISBN
978-2-902963-97-3
Éditeur
Amis de Spartacus
Date de publication
Collection
HISTOIRE SOCIAL
Nombre de pages
96
Dimensions
18,5 x 13,3 x 0,8 cm
Poids
120 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Commune de Cronstadt

Amis de Spartacus

Histoire Social

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L'insurrection de Cronstadt, présentée à l'époque par le pouvoir bolchevik comme un complot fomenté de l'étranger par des forces contre-révolutionnaires pas vraiment identifiées, a ses racines dans le mécontentement des marins, y compris des marins communistes, vis-à-vis des méthodes du commandement politique de la flotte baltique. Mais elle trouve sa cause immédiate dans la répression militaire du mouvement de grève déclenché à la fin de février 1921 par les ouvriers de Petrograd pour protester contre les énormes difficultés de ravitaillement dont ils souffraient ; cette protestation s'était étendue dans certaines usines à la revendication de libertés politiques et à la contestation du monopole du Parti communiste. C'est en appui de cette protestation que, le 28 février, les marins de Cronstadt adoptent une série de 15 résolutions dont voici la première : « Étant donné que les soviets actuels n'expriment pas la volonté des ouvriers et des paysans, organiser immédiatement des réélections aux soviets au vote secret en ayant soin d'organiser une libre propagande électorale. » On est à la veille de l'ouverture du 10e congrès du Parti communiste, les armées blanches ont été vaincues. Depuis près de trois ans, aucune organisation politique autre que le Parti communiste n'a droit de cité. Mais la famine menace, et Lénine va faire mettre en oeuvre la Nouvelle politique économique (NEP), rétablissant une certaine liberté du commerce. Au même congrès, pour mettre fin à l'intérieur du parti lui-même aux contestations, dont celle de l'Opposition ouvrière, les fractions sont interdites. L'heure n'est donc pas à la négociation avec les marins revendicatifs de Cronstadt. L'écrasement sanglant de leur mouvement, dénoncé comme contre-révolutionnaire, aura lieu pendant le congrès lui-même. En écrivant ce livre en 1938, Ida Mett s'est donné pour but « de servir, par une analyse objective des évènements historiques, les intérêts vitaux du mouvement ouvrier... (d') examiner ces thèses opposées à la lumière des faits et documents, ainsi que sous l'angle des évènements qui suivirent presque immédiatement l'écrasement de Cronstadt. »
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