- EAN13
- 9782753596054
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 17/10/2023
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le mouvement hibiste
Jihad et résistances dans le Sud marocain (1910-1934)
Rachid Agrour
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Autre version disponible
Au début du siècle dernier, le sultan du Maroc vient de signer un traité qui
place désormais son pays sous le protectorat de la France (30 mars 1912). À
l’ombre du maréchal Lyautey, un sultan de substitution, totalement soumis aux
nouveaux maîtres français, a été proclamé. Cependant, nombreux sont ceux qui,
au Maroc, refusent le fait accompli et se révoltent face à la mainmise
étrangère sur le pays. Ainsi, dans le Sud marocain, Moulay Ahmed el Hiba, fils
d’un marabout ouest-saharien (Ma el Aïnin), se fait proclamer sultan du Jihad
en 1912 ; une première fois à Tiznit, la seconde à Marrakech. Ces événements
ont donné naissance à un mouvement qui pendant plus de vingt ans (1912-1934)
symbolisera pour ces populations berbères et ouest-sahariennes la résistance à
l’avancée inéluctable des troupes coloniales françaises et espagnoles. Fondée
sur une analyse croisée d’archives inédites, aussi bien françaises que
marocaines, l’auteur fait la lumière sur un événement fondateur de la conquête
coloniale du Maroc. Mythifiée, récupérée ou occultée, la figure fondatrice du
mouvement hibiste est encore aujourd’hui le sujet d’un conflit mémoriel ayant
pour objet l’Ouest saharien.
place désormais son pays sous le protectorat de la France (30 mars 1912). À
l’ombre du maréchal Lyautey, un sultan de substitution, totalement soumis aux
nouveaux maîtres français, a été proclamé. Cependant, nombreux sont ceux qui,
au Maroc, refusent le fait accompli et se révoltent face à la mainmise
étrangère sur le pays. Ainsi, dans le Sud marocain, Moulay Ahmed el Hiba, fils
d’un marabout ouest-saharien (Ma el Aïnin), se fait proclamer sultan du Jihad
en 1912 ; une première fois à Tiznit, la seconde à Marrakech. Ces événements
ont donné naissance à un mouvement qui pendant plus de vingt ans (1912-1934)
symbolisera pour ces populations berbères et ouest-sahariennes la résistance à
l’avancée inéluctable des troupes coloniales françaises et espagnoles. Fondée
sur une analyse croisée d’archives inédites, aussi bien françaises que
marocaines, l’auteur fait la lumière sur un événement fondateur de la conquête
coloniale du Maroc. Mythifiée, récupérée ou occultée, la figure fondatrice du
mouvement hibiste est encore aujourd’hui le sujet d’un conflit mémoriel ayant
pour objet l’Ouest saharien.
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