Comme si de rien n'était
EAN13
9782721008787
Éditeur
Des Femmes
Date de publication
Collection
Fiction
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Comme si de rien n'était

Des Femmes

Fiction

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« En écrivant, elle se dit qu’elle réussira à mieux comprendre – en
interchangeant le personnage de Nana avec celui d’un garçon, peut-être, avec
Dani ou Mits, par exemple, ce serait plus facile – ah non, ce ne serait pas
plus facile. Elle devrait s’instruire davantage sur les corps et les émotions,
comprendre pourquoi son ventre est serré, nœud de désirs et d’inquiétudes,
elle les reconnaît bien, ils sont clairs ces mots, mais elle a peur de les
exprimer. Ah, si elle pouvait courir, voler, se jeter sur le sable chaud d’une
mer, écouter, éperdue, le bruit des vagues. Elle s’imagine les vagues et au-
dessus, la montagne. » A. N. Cristina traverse son adolescence dans les années
1980, durant la dernière décennie de la dictature roumaine. Élève dans un
lycée de province, elle s’éprend d’une camarade de classe issue d’un milieu
plus élevé et se découvre une passion pour l’écriture. Mais les diktats
imposés par le régime lui barrent le chemin. Jeune adulte, elle s’efforce de
naviguer entre les contraintes politiques, familiales et sociales qui pèsent
sur les femmes. Elle essaie d’écrire, jonglant entre précarité, censure et
autocensure. Avec un humour corrosif, les plus subtils rouages de l’oppression
sont mis à nu. « Alina Nelega a chamboulé avec "Comme si de rien n’était" les
habitudes littéraires roumaines par un sujet peu abordé jusque-là :
l’homosexualité féminine. Placé dans un cadre historique précis, mais qui
s’éloigne du souvenir des Roumains – la dernière décennie du « règne »
Ceausescu –, le livre se présente comme un arrêt sur image de toute la société
roumaine. Il y est question de la fameuse Securitate, du contrôle de la
sexualité par le Parti, de pénurie, de corruption, de relations interethniques
en Transylvanie – où se déroule principalement la narration –, d’abus
politiques, de révolte étouffée. Il y est question d’amour et de féminité mais
surtout de liberté. » F. C.
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