- EAN13
- 9782021538342
- Éditeur
- Seuil
- Date de publication
- 09/02/2024
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Comment la Palestine fut perdue
Et pourquoi Israël n'a pas gagné. Histoire d'un conflit (XIXe-XXIe siècle)
Jean-Pierre Filiu
Seuil
Autre version disponible
-
Papier - Seuil 24,00
Si vous estimez connaître assez du conflit israélo-palestinien pour en nourrir
des opinions définitives, mieux vaut ne pas ouvrir ce livre. Vous risqueriez
d’y apprendre que le sionisme fut très longtemps chrétien avant que d’être
juif. Et que l’évangélisme anglo-saxon explique beaucoup plus qu’un
fantasmatique « lobby juif » le soutien déterminant de la Grande-Bretagne,
puis des États-Unis à la colonisation de la Palestine. Vous pourriez aussi
découvrir que la soi-disant « solidarité arabe » avec la Palestine a justifié
les rivalités entre régimes pour accaparer cette cause symbolique, quitte à
massacrer les Palestiniens qui résistaient à de telles manoeuvres. Ou que la
dynamique factionnelle a, dès l’origine, miné et affaibli le nationalisme
palestinien, culminant avec la polarisation actuelle entre le Fatah de
Ramallah et le Hamas de Gaza.
La persistance de l’injustice faite au peuple palestinien n’a pas peu
contribué à l’ensauvagement du monde actuel, à la militarisation des relations
internationales et au naufrage de l’ONU, paralysée par Washington au profit
d’Israël durant des décennies, bien avant de l’être par Moscou sur la Syrie,
puis sur l’Ukraine. L’illusion qu’un tel déni pouvait perdurer indéfiniment a
volé en éclat dans l’horreur de la confrontation actuelle, d’autant plus
tragique qu’aucune solution militaire ne peut être apportée au défi de deux
peuples
vivant ensemble sur la même terre. Comprendre comment la Palestine fut perdue,
et pourquoi Israël n’a pourtant pas gagné, participe dès lors d’une réflexion
ouverte sur l’impératif d’une paix enfin durable au Moyen-Orient et, donc, sur
le devenir de ce nouveau millénaire.
*[5e]: Cinquième
des opinions définitives, mieux vaut ne pas ouvrir ce livre. Vous risqueriez
d’y apprendre que le sionisme fut très longtemps chrétien avant que d’être
juif. Et que l’évangélisme anglo-saxon explique beaucoup plus qu’un
fantasmatique « lobby juif » le soutien déterminant de la Grande-Bretagne,
puis des États-Unis à la colonisation de la Palestine. Vous pourriez aussi
découvrir que la soi-disant « solidarité arabe » avec la Palestine a justifié
les rivalités entre régimes pour accaparer cette cause symbolique, quitte à
massacrer les Palestiniens qui résistaient à de telles manoeuvres. Ou que la
dynamique factionnelle a, dès l’origine, miné et affaibli le nationalisme
palestinien, culminant avec la polarisation actuelle entre le Fatah de
Ramallah et le Hamas de Gaza.
La persistance de l’injustice faite au peuple palestinien n’a pas peu
contribué à l’ensauvagement du monde actuel, à la militarisation des relations
internationales et au naufrage de l’ONU, paralysée par Washington au profit
d’Israël durant des décennies, bien avant de l’être par Moscou sur la Syrie,
puis sur l’Ukraine. L’illusion qu’un tel déni pouvait perdurer indéfiniment a
volé en éclat dans l’horreur de la confrontation actuelle, d’autant plus
tragique qu’aucune solution militaire ne peut être apportée au défi de deux
peuples
vivant ensemble sur la même terre. Comprendre comment la Palestine fut perdue,
et pourquoi Israël n’a pourtant pas gagné, participe dès lors d’une réflexion
ouverte sur l’impératif d’une paix enfin durable au Moyen-Orient et, donc, sur
le devenir de ce nouveau millénaire.
*[5e]: Cinquième
S'identifier pour envoyer des commentaires.