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Conseillé par Alex-Mot-à-Mots30 octobre 2019
années 70, école
Si j’ai eu un peu de mal au début avec les prénoms et noms des personnages, les prénoms de leur mère et père respectif, ainsi que leur profession (je ne devais sans doute pas être très concentrée), au bout d’un certain nombre de pages, je suis arrivée à entrer dans le roman.
J’ai (presque) retrouvé l’école de mon enfance (qui venait tout juste d’être mixe) et la pédagogie par le coup de règle.
Je me suis attachée peu à peu aux différents personnages.
Une intrigue se met doucement en place : y aura-t-il adultère au groupe scolaire ?
On assiste à l’arrivé d’une pédagogie axée sur l’élève, ce qui secoue certains instituteurs, mais rassure les parents qui n’ont pas voix au chapitre
Un excellent moment de lecture, même si la fin légèrement fantastique m’a paru étrange.
L’image que je retiendrai :
Celle de la moleskine, très présente grâce aux carnets et aux sièges du train.
https://alexmotamots.fr/la-grande-escapade-jean-philippe-blondel/
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Conseillé par Clara28 août 2019
1975. En province, au groupe scolaire Denis-Diderot, les enseignants et leurs familles occupent des logements de fonction. Forcément tout le monde se connaît, les parents sont collègues et les enfants jouent ensemble. L’enseignement est basé sur les méthodes anciennes et les élèves sont menés à la baguette par le rigide directeur Lorrain. Lorsqu’un nouvel instituteur Florimont adepte d’une pédagogie différente arrive, on se doute que ce petit monde va connaître des remous d’autant plus que les classes vont devoir être mixtes et que l’émancipation des femmes fait frémir certains maris.
Á l’aube de l’adolescence, les amitiés entre enfants se délitent, les personnalités se cherchent et s’affirment. Sous des apparences lisses et courtoises, les rivalités et les jalousies entre parents s’aiguisent et dans le sillage de Mai 68, les femmes découvrent une liberté toute nouvelle. Avec un regard tendre et avec des personnages hauts en couleur dont certains sont truculents, Jean-Philippe Blondel décrit ces vies, les mentalités tout comme l’amorce d’une nouvelle société. Il nous retrace la fin d’une époque révolue par sa rigueur éducative et par ses schémas codifiés dans le couple. Les femmes deviennent indépendantes, les enfants mûrissent, la radio diffuse des chansons anglophones et la société se libère de ses corsets.
Une fois de plus, Jean-Philippe Blondel a su traduire parfaitement les sentiments, les perceptions et ressentis de ses personnages. Les pages se tournent toutes seules entre sourires, notamment quand il dépeint les réactions quasi épidermiques concernant les hippies, et petits pincements au cœur.
Sans être mièvre, cette chronique sociale et terriblement humaine est délicieuse, acidulée et vive. Petite précision : il est inutile d’avoir connu les années 70 pour apprécier ce roman plein d’entrain, hautement savoureux où l’humour n’est pas en reste. Si le dernier roman de Jean-Philippe Blondel m’était tombé des mains, j’ai dévoré celui-ci !
https://claraetlesmots.blogspot.com/2019/08/jean-philippe-blondel-la-grande-escapade.html