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    16 septembre 2019

    Je vous écris....

    Henry David Thoreau fut en son temps un écrivain prolifique.
    En dehors de ses deux chefs d’œuvre (les plus connus) que sont "Walden" ou "La désobéissance civile", sa bibliographie est pléthorique.
    Mon exemplaire de « La désobéissance civile » date de mil neuf cent soixante huit, je l'ai relu il y a peu. Quelques années après j'ai lu « Walden ou la vie dans les bois » que je me suis promis de relire depuis très longtemps.
    Son journal par exemple a été édité en quatre volumes chez « Finitude » qui sont bien rangés dans ma bibliothèque. Trois volumes sont prévus à « La Part Commune » pour sa correspondance ; ici, il s’agit du premier tome qui couvre les années de 1834 à 1846.
    Il est à noter que d'après l'état civil il se nomme David Henry Thoreau !
    Cet ouvrage comprend, en plus de 146 lettres écrites ou reçues, une préface (très instructive) et une note sur l’édition en début d’ouvrage. Il se clôture par de nombreuses pages (plus de 100) de notes absolument indispensables, un index de noms et une chronologies des lettres.
    Si certaines lettres sont d'une haute tenue littéraire, certaines par contre ont un côté très matériel :
    -Monsieur.
    Les occupants du numéro trente-deux à Hollis Hall aimeraient que cette chambre soit peinte et chaulée, et si possible aussi qu'on y installe une nouvelle cheminée. Respectueusement vôtre. Thoreau & Richardson.
    Pour moi il est très difficile de parler d'un livre concernant des correspondances, car ce n'est en général pas une lecture très facile.
    Les personnages de ce livre sont les multiples correspondants de Thoreau, sa famille, sa mère Cynthia Dunbar, son père John Thoreau Sr, son frère John Thoreau Jr (mort très jeune), ses sœurs Sophia et Helen. On trouve également une très importante correspondance avec Ralph Waldo Emerson, chef de file du mouvement transcendantaliste américain au début du XIXe siècle, avec qui il entretenait des relations très étroites. On trouve aussi des correspondances avec des anonymes. On trouve un dénommé John White Webster, diplômé de Harvard, professeur qui fut pendu pour le meurtre d'un médecin à qui il devait de l'argent !
    Certains des correspondants de Thoreau sont des anonymes qui n'ont pas tous laissé une trace dans l'histoire des États-Unis, ni dans le monde littéraire.
    Une lecture passionnante mais très ardue, car elle nécessite des incessants aller et retour entre la lecture du courrier et des notes qui permettent de mieux situer les destinataires des dits-courriers.