L'entièreté de ce roman est une exploration. D'une époque différente bien que familière. D'une île aux habitants tendres, cruels et méfiants. D'une insularité sans concession pour ceux qui y sont condamnés. À lui seul le titre est éloquent. Quand la vie lentement se referme comme un piège, comment survivre à la loi des hommes ?

Une histoire de perte, de deuil et de réparation, traversée de gris et de couleur, de tristesse et de vie, de musique et de silence, de colère et d'espoir. L'univers d'Enrique Fernandez est tout simplement splendide.

"Souriez : vous êtes filmé.e !" À la lecture de ce livre, on comprendra vite qu'il n'y a pas de quoi sourire. Entre paranoïa sécuritaire, mépris des libertés individuelles et développement effréné d'un secteur qui n'a à cœur que le profit, l'auteur révèle nombre des dérives de l'industrie de la vidéosurveillance en milieu urbain. D'utilité publique, cette enquête donne des sueurs froides. Et marque.

Comment vivre quand on ne se sent appartenir à nulle part ? Quand tout contribue à vous rendre invisible ? Impitoyable, sans concession (et néanmoins porté par une certaine tendresse), ce roman graphique raconte le déchirement existentiel d'une jeune femme dont l'histoire ressemble à un trop grand nombre de celles vécues par les Asiatiques de deuxième génération en Occident. Une quête d'émancipation, entre conflits et aspirations, qui nomme une douleur trop méconnue.

Une vache se repose sous un pommier. Un cochon l'aperçoit, et s'étonne qu'elle ne fasse rien des pommes qui l'entourent. Il suffirait de pas grand chose pour qu'elle puisse tirer bénéfice de ces merveilles de la nature, et qui sait, elle pourrait même faire fortune !
Et avec une telle fortune, elle pourrait bien ensuite... se reposer.

Un album drôle et pas moralisateur pour un sou, qui permet de faire réfléchir les enfants à ce qu'est la vraie richesse !